Une plus grande présence autochtone à la Garde côtière canadienne

Un bâteau de la Garde côtière canadienne
Le NGCC Arpatuuq sera construit aux chantiers navals de Seaspan (Colombie-Britannique), et devrait être livré en 2030. (Photo : L’Aquilon/Garde côtière canadienne)

De l’emploi à l’approvisionnement en passant par la consultation et la représentation, la nouvelle stratégie arctique de la Garde côtière canadienne fixe des objectifs élevés en regard des populations autochtones du Nord.

La stratégie a été rendue publique le 19 août lors d’une visite à Iqaluit de la ministre des Pêches, des Océans et de la Garde côtière canadienne, Diane Lebouthillier.

Cette stratégie décrit les ambitions de la Garde côtière en matière d’opérations et d’amélioration de la prestation de services dans l’Arctique au cours des 10 prochaines années », a expliqué Mme Lebouthillier. « Elle s’appuie également sur ce que nous avons entendu dans le cadre de la mobilisation continue depuis la création de la Région de l’Arctique de la Garde côtière.

Pêches et Océans Canada et la Garde côtière ont créé leur section de la région de l’Arctique en 2018. Leurs sièges sociaux sont à Yellowknife.

De nombreux engagements

Les engagements face aux populations autochtones, les Inuit particulièrement, sont présents dans les cinq axes de la stratégie, la réconciliation, la coopération, modernité et adaptation nordique et, enfin, diversité, équité et inclusion en milieu de travail.

La Garde côtière est déterminée à intégrer la Loi sur la Déclaration des Nations unies sur les droits des peuples autochtones et à tenir compte des priorités du Comité de partenariat entre les Inuit et la Couronne dans ses plans de travail.

Ce comité a été fondé suite à la Déclaration de l’Inuit Nunangat en 2017. Parmi les priorités énoncées, notons les infrastructures, l’éducation et l’espace stratégique pour l’Inuit Nunangat. La Garde côtière s’engage d’ailleurs à préconiser une représentation accrue de ses partenaires autochtones aux tables internationales.

La Garde côtière affirme qu’elle soutiendra l’autodétermination des Inuit et les fera participer à l’élaboration des programmes, des politiques, des services et des opérations.

Elle élabore actuellement des cadres de gouvernance régionale avec les organismes responsables de l’autonomie gouvernementale et des revendications territoriales afin de tenir compte des intérêts des collectivités, des organisations et des gouvernements autochtones.

Approvisionnement et emploi

La stratégie exprime l’intention de la Garde côtière d’accorder la priorité à l’approvisionnement auprès d’entreprises autochtones, notamment pour l’entretien des sites éloignés, l’approvisionnement en fournitures et la prestation de services en vue des opérations dans l’Arctique.

La Garde côtière entend se conformer à la Stratégie d’approvisionnement auprès des entreprises autochtones du gouvernement du Canada, qui fixe à 5 % le minimum de la valeur totale des contrats donnés à des entreprises autochtones.

Du côté de l’emploi, l’organisme reconnaît les obstacles (accès aux études et à la formation, coût de la vie) vécus par les Autochtones lorsqu’ils cherchent un emploi dans la fonction publique.

Il s’engage à s’y attaquer, notamment par la reconnaissance des modes d’apprentissage autochtones, des expériences et des formations en milieu de travail. Des partenariats avec les établissements d’enseignement et de formation basés dans l’Arctique seront évalués.

La Garde côtière s’engage aussi à moderniser ses méthodes de recrutement, par exemple en élaborant des outils de recrutement dans les langues de la région.

Nous augmenterons de même la représentation des habitants du Nord dans les processus d’embauche, y compris au sein des comités d’embauche, fait valoir la stratégie.

La Garde côtière régionale affirme avoir des postes à pourvoir tant sur terre qu’à bord des navires.

Hommage

Aucun des organismes représentant les Autochtones n’a commenté la nouvelle dans les temps prescrits.

Devant trois drapeaux, dont deux ayant la feuille d'érable, une femme s'exprime en point de presse.
« Le fait de donner à ces navires le nom de lieux inuit importants témoigne d’un profond respect et constitue une étape importante sur le chemin de la réconciliation », a dit la ministre des Pêches, des Océans et de la Garde côtière canadienne, Diane Lebouthillier, de passage à Iqaluit. (Photo : L’Aquilon)

Plus tôt en août, le gouvernement canadien annonçait que le nouveau navire hauturier de science océanographique porterait le nom de NGCC Naalak Nappaaluk, en hommage à un aîné inuk très respecté du Nunavik.

Ce choix a été fait en collaboration avec l’Inuit Tapiriit Kanatami, l’organisation qui représente les intérêts des Inuit au pays. Il s’agira du plus grand navire scientifique de la flotte de la Garde côtière. Deux futurs brise-glaces porteront aussi des noms inuit, le NGCC Arpatuuq et le NGCC Imnaryuaq.

À noter que la stratégie arctique de la Garde côtière canadienne annonce également une modernisation majeure de sa flotte, de ses technologies et de ses infrastructures.

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Denis Lord, L'Aquilon

Pour d’autres nouvelles sur le Nord du Canada, visitez le site de L’Aquilon.

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