Une demande de recours collectif déposé contre Victoria Gold

Une statue de Thémis, la déesse grecque de la justice, à l'entrée de la Cour suprême de la Colombie-Britannique, à Vancouver, le 1er novembre 2017.
La demande de recours collectif a été déposée devant la Cour suprême de la Colombie-Britannique par un actionnaire de Victoria Gold. (photo d’archive)

Un actionnaire a déposé une demande de recours collectif contre la minière Victoria Gold, alléguant un manque de transparence sur l’état de ses installations avant l’effondrement d’une partie de sa plateforme de lixiviation, le 24 juin.

La poursuite civile, déposée le 13 août à la Cour suprême de la Colombie-Britannique, décrit plusieurs « fausses déclarations » de la minière en lien avec la sécurité et le respect de l’environnement sur son site de la mine Eagle, dans les années qui ont précédé le déversement.

Vue sur une mine entourée de montagnes, le 3 juillet 2024, au Yukon.
Une vue de l’installation de lixiviation en tas à la mine Eagle de Victoria Gold, près de Mayo, au Yukon. Photo : Radio-Canada / Camille Vernet

Il y avait de nombreux signaux d’alerte restés secrets et de nombreux enjeux opérationnels et de sécurité sur le site de la lixiviation en tas, peut-on lire dans les documents déposés en cour. La stabilité et la sécurité des installations de lixiviation en tas étaient de la plus haute importance pour les investisseurs.

Le plaignant, Robert Jacob Van Santen, un Britanno-Colombien de la fiducie familial Van Santen, déplore que les actionnaires aient perdu une part importante de leurs investissements, en raison de « la gestion dangereuse » de la minière qui a mené au déversement.

Le jour du déversement, le 24 juin, la valeur des actions de Victoria Gold a en effet plongé de plus de 80 %, passant de 7,43 $ à 1,36 $ à la Bourse de Toronto (TSX). Dans les documents de cour, Robert Jacob Van Santen assure avoir ainsi perdu un peu plus de 234 000 $.

Ils ont omis de divulguer que [Victoria Gold] exploitait les installations de lixiviation hors des paramètres imposés par les concepteurs, ce qui inclut une sursaturation de la plateforme de lixiviation et l’effondrement des conduites qui transportent la solution autour des installations de lixiviation, ce qui réduit sa stabilité, allègue la poursuite.

Ces allégations n’ont pas encore été prouvées devant la cour.

Des manquements soulignés deux ans plus tôt

Les documents de la poursuite mettent également en évidence un rapport de consultant réalisé en 2022 pour le gouvernement du Yukon dans lequel « plusieurs problèmes », incluant des écoulements de cyanure à une fréquence « élevée pour les normes de l’industrie », sont détaillés.

À l’époque du rapport, le gouvernement territorial avait soumis une série de recommandations à mettre en place dans les mois subséquents. Selon la poursuite, la minière « n’a pas complètement mis en œuvre ces recommandations ».

Le gouvernement a depuis déposé sa propre poursuite contre Victoria Gold devant le tribunal du Yukon avec onze chefs d’accusation de non-respect de la Loi sur les eaux et trois chefs d’accusation pour non-respect de la Loi sur l’extraction du Quartz.

Avec des informations de Liam Baker et Paul Tukker

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