Pierre Poilievre en opération de séduction aux T.-N.-O. et au Nunavut

Le chef conservateur Pierre Poilievre était de passage à Yellowknife et à Iqaluit, dimanche et lundi, où il a tenu des rassemblements militants axés principalement sur la suppression de la taxe sur le carbone.
Cette visite officielle était sa première aux Territoires du Nord-Ouest et au Nunavut depuis qu’il a pris les rênes du parti en 2022.
Il a indiqué qu’il travaillait activement à sélectionner les candidats pour les prochaines élections fédérales.
Au mois de juillet, la directrice générale de l’Institut de recherche en santé circumpolaire (ICHR), Kimberly Fairman, a été désignée comme candidate conservatrice aux T.N.-O. Aucun candidat n’a encore été annoncé au Yukon et au Nunavut.
Durant sa tournée nordique de deux jours, Pierre Poilievre a surtout réitéré son intention, s’il est élu, d’abolir la tarification du carbone touchant les consommateurs, une priorité à l’origine de son slogan Axe the Tax.
Après neuf ans de Trudeau et du NPD, les gens n’ont plus les moyens de se nourrir, de se chauffer ou de se loger, a-t-il dit, lundi, en amorçant sa tournée à Iqaluit. La taxe carbone paralyse les entreprises, les familles, les agriculteurs, les pêcheurs.
Construction de logements
Lundi matin, Pierre Poilievre a visité le chantier de construction d’un bâtiment qui regroupera des espaces corporatifs et résidentiels à Iqaluit. Il a rencontré une vingtaine de travailleurs de l’entreprise NCC Development, chargée du projet.
Questionné au sujet de l’engagement de son parti pour la lutte contre la crise du logement au Nunavut, s’il est porté au pouvoir, le chef conservateur a promis d’accroître les transferts fédéraux pour la construction des maisons.
Nous devons inciter les gouvernements locaux, y compris ceux des territoires, à libérer des terrains, à accélérer l’octroi de permis et à supprimer la bureaucratie pour construire, construire, construire, a-t-il martelé.
En milieu de journée, il a tenu un rassemblement militant qui a réuni une cinquantaine de personnes à l’hôtel Frobisher Inn d’Iqaluit.
Benjamin Hemming, 19 ans, dit s’être senti particulièrement interpellé par le discours du chef conservateur. « Je pense qu’il est doué pour mettre des défis en lumière et il a très bien expliqué des moyens de les résoudre », a-t-il dit.
Le jeune homme craint que la taxe sur le carburant fasse grimper les prix au Nunavut, notamment ceux des aliments. « Pour quelqu’un comme moi, qui gagne légèrement plus que le salaire minimum, ce sera difficile de joindre les deux bouts. Je pense vraiment voter pour Pierre [Poilievre] », a-t-il indiqué.

Dimanche, un événement similaire a été organisé à l’hôtel Explorer de Yellowknife, où quelque 200 personnes sont venues soutenir ou écouter les priorités du chef conservateur.
Peu importe qui ils sont, j’aime que des chefs de parti se déplacent jusqu’ici et se présentent devant les citoyens, a affirmé Mike Smith, un plombier de Yellowknife qui a assisté au rassemblement.
Peu importe qu’il s’agisse de Trudeau, du [chef néo-démocrate Jagmeet] Singh ou même de Pierre Poilievre, ils devraient venir ici beaucoup plus souvent et voir ce qui s’y passe et la façon dont les gens vivent, a-t-il poursuivi.
Défense dans l’Arctique
Pierre Poilievre a aussi profité de sa visite pour montrer du doigt la politique fédérale de défense dans l’Arctique, qu’il juge insuffisante.
Annoncée au mois d’avril, la politique Notre Nord, libre et fort : une vision renouvelée pour la défense du Canada prévoit des investissements de 73 milliards de dollars sur 20 ans pour augmenter la présence des Forces armées dans l’Arctique et pour moderniser les équipements.
Nous devons accroître la présence de brise-glace et d’autres moyens, augmenter le nombre de Rangers canadiens et avoir une présence militaire plus importante à travers l’Arctique afin de protéger notre souveraineté contre les menaces croissantes de la Chine et de la Russie, a déclaré Pierre Poilievre.
Lorsque les conservateurs de bon sens seront au pouvoir, la priorité de notre programme militaire sera probablement la défense de l’Arctique, a-t-il ajouté.
Avec des informations de Sarah Krymalowski
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