Les nations de l’Arctique se préparent à d’éventuelles catastrophes maritimes

Opération de sauvetage en pleine mer. (Universal History Archive/UIG/Getty images)
Comment les pays circumpolaires peuvent-ils s’organiser avec efficacité en cas de catastrophe maritime grave? Un récent exercice mené par le Forum des garde-côtes de l’Arctique et le Conseil de l’Arctique a permis d’affiner les jalons d’une coordination pratique aux situations d’urgence complexes.

Un pétrolier transportant 27 membres d’équipage et 200 000 litres de pétrole et un bateau de croisière avec à son bord plus de 200 passagers sont entrés en collision. Heureusement, cet accident ne s’est pas produit, mais le terrible scénario imaginé au large des côtes islandaises a servi d’exercice annuel nommé pour l’occasion Arctic Guardian.

« L’augmentation de l’activité maritime dans l’Arctique accroît le risque d’incidents graves et la nécessité de planifier et de préparer les interventions d’urgence et de lutte contre la pollution », a déclaré Jens Peter Holst-Andersen, président du groupe de travail sur les situations d’urgences du Conseil de l’Arctique.

« Il est essentiel de tester et de mieux comprendre les défis d’une intervention coordonnée qui implique de nombreux acteurs différents dans un environnement sûr. Cela nous permet non seulement de tester les activités d’intervention, mais aussi de construire et de renforcer les relations entre ces divers acteurs, qui sont incroyablement importantes au moment d’une véritable urgence. »Jens Peter Holst-Andersen

Pandémie oblige, l’exercice maritime de prévention a eu lieu en format virtuel du 12 au 14 avril dernier. En plus d’avoir rassemblé les représentants des États arctiques, l’événement a réuni des organisations non gouvernementales et plusieurs acteurs du milieu impliqués dans la recherche, le sauvetage et les réponses environnementales.

« Comme nous le savons, les catastrophes peuvent frapper sans aucune indication préalable, à tout moment et n’importe où », a indiqué Georg Lárusson, directeur général de la garde-côtière islandaise.

Rappelons que le Conseil de l’Arctique est un forum intergouvernemental qui se compose de huit États arctiques (Canada, Danemark, États-Unis, Finlande, Islande, Norvège, Suède, Russie) et de six organisations internationales de peuples autochtones à titre de participants permanents. Pour l’organisation internationale, l’objectif d’un tel exercice est de « partager et coopérer » afin de rendre la région « plus sécuritaire pour les populations ».

« L’Arctique et les régions adjacentes sont incroyablement difficiles », a ajouté Georg Lárusson. « Par conséquent, nous devons nous exercer et nous préparer à des incidents majeurs, en mettant l’accent sur les conditions météorologiques difficiles, les longues distances à parcourir et les infrastructures limitées. »

Ismaël Houdassine, Regard sur l'Arctique

Ismaël Houdassine est diplômé en journalisme de l’Université de Montréal. Il commence sa carrière comme reporter et journaliste culturel. Avant de rejoindre l’équipe de Radio-Canada, il a collaboré durant plusieurs années pour plusieurs médias, notamment l’Agence QMI et Le HuffPost.

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