À Montréal, la famille de Joshua Papigatuk demande que justice soit faite
Environ 50 personnes se sont rassemblées à Westmount, samedi, et ont marché vers le bureau du premier ministre du Québec, François Legault. Ils ont dénoncé des violences policières à l’encontre des Inuit et réclamé que justice soit faite après la mort, lors d’une intervention policière, d’un Inuk du Nunavik.
Joshua Papigatuk, âgé de 26 ans, est décédé lors d’une intervention policière à Salluit, le 4 novembre. Son frère, Garnet, a été gravement blessé.
Courtney Papigatuk, une membre de la famille, décrit Joshua comme un homme adorable qui laisse derrière lui une fille de deux mois. Elle ajoute que l’état de santé de Garnet s’améliore.
Elle raconte avoir organisé le rassemblement pour condamner les violences policières au Nunavik, qu’elle décrit comme une épidémie.
Des données provenant du bureau du coroner en chef du Québec disent qu’entre 2000 et 2018, 17 décès ont eu lieu au Nunavik lors d’interventions ou de détentions policières. Au Yukon et dans les Territoires du Nord-Ouest, pendant la même période, ce chiffre est respectivement de 5 et de 6, alors même que la population de ces deux territoires était trois fois plus importante.
Nous demandons que justice soit faite, nous demandons des peines de prison, nous demandons qu’il y ait des répercussions pour les policiers qui ont tiré sur des Autochtones, dit Courtney Papigatuk.
La mère de Chantel Moore a aussi fait le déplacement à Montréal. Sa fille a été tuée par balles lors d’une intervention policière pour vérification de bien-être, en 2020, au Nouveau-Brunswick.
Martha Martin, dont le fils s’est suicidé cette année alors qu’il était en détention provisoire en Colombie-Britannique, était présente également. Elle pense que c’est important de montrer aux membres de la famille qu’ils ne sont pas seuls dans leur combat pour demander justice.
Nos histoires sont différentes, mais nous partageons la même peine, confie-t-elle. Peu importe d’où nous venons, nous allons nous battre tous ensemble.
De savoir que des gens sont à côté et derrière vous, qu’ils vont marcher à vos côtés dans ce combat pour la justice, ça fait une grosse différence.
Avec des informations de Sabrina Jonas
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