55 M$ de plus demandés pour les travaux à la mine Eagle

Vue aérienne de la berme de sécurité à la mine Eagle, l'hiver.
Parmi les travaux réalisés jusqu’à présent, le séquestre a été en mesure de terminer la berme de sécurité près du lieu du déversement. (Photo : gouvernement du Yukon)

Le séquestre responsable de l’assainissement du site de la mine Eagle, au Yukon, demande au gouvernement territorial un financement supplémentaire de 55 millions de dollars afin de poursuivre ses travaux jusqu’à la fin du mois de mars.

Ces fonds proviendraient du dépôt de sécurité de la minière Victoria Gold, prévu pour la fermeture et l’assainissement de la mine Eagle, et qui s’élève à un peu moins de 104 millions.

Dans son rapport publié le mois dernier, PriceWaterhouseCoopers (PwC) indique que les 50 millions fournis initialement par le gouvernement pour financer les travaux suivant la mise sous séquestre de la minière seraient épuisés d’ici vendredi.

La demande, qui doublerait les coûts, doit encore être approuvée par un juge. La Cour suprême de l’Ontario, où se trouve le siège social de la minière Victoria Gold et qui est responsable du séquestre, doit entendre la requête lundi.

Le rapport de PwC note que les travaux qui ont lieu sur le site de la mine ne s’inscrivent pas dans les paramètres du dépôt de sécurité et que le gouvernement se retrouverait avec un peu moins de 50 millions de dollars pour complètement fermer le site, si la mine n’est jamais rouverte.

Il y a un certain nombre de risques liés à la mine Eagle Gold et à toute réouverture potentielle, peut-on lire dans le rapport. Il n’est pas possible de savoir si une reprise de la mine est viable.

Malgré tout, le séquestre souligne que les travaux de surveillance et de protection de l’environnement qui se poursuivent depuis le mois d’août sont nécessaires, peu importe si la mine parvient à être opérationnelle de nouveau ou non.

Des travaux jusqu’au printemps

Outre l’enveloppe de 55 millions, PwC demande également l’autorisation de vendre jusqu’à 1 million des actifs de Victoria Gold sans avoir à demander la permission de la cour ou des créanciers.

Ces actifs peuvent varier et comprendre des meubles, des installations, des véhicules et des ordinateurs, en plus de pièces d’or et d’argent que la minière a entreposées dans des coffres et à ses bureaux de Vancouver et de Toronto.

Parmi les travaux réalisés jusqu’à présent, PwC a été en mesure de terminer la berme de sécurité, de creuser des bassins de rétention pour contenir l’eau contaminée, d’améliorer le système de traitement d’eau sur le site et de construire un deuxième campement de travail.

Plusieurs puits ont aussi été installés pour surveiller et intercepter l’eau souterraine contaminée. D’ailleurs, selon l’analyse des échantillons prélevés à la mi-novembre, les concentrations de cobalt et de cyanure continuent d’augmenter dans le ruisseau Haggart et « dépassent les objectifs de qualité de l’eau associés au permis de la mine ».

Si la demande de financement est acceptée, le montant servira à poursuivre les travaux pour améliorer le système de traitement des eaux contaminées au cyanure, à évaluer la stabilité de la plateforme de lixiviation et à améliorer la culture de sécurité pour les employés.

L’entreposage de l’eau contaminée demeure également un enjeu sur le site de la mine puisque le système de traitement n’est pas encore terminé. PwC a donc soumis une demande temporaire pour modifier le permis d’utilisation des eaux afin de relâcher de l’eau avec un niveau de contamination plus élevé que ce qui est permis actuellement.

La demande, déposée devant l’Office des eaux du Yukon, stipule que la capacité maximale de stockage de l’eau pourrait être atteinte dès la nouvelle année si le déversement de l’eau contaminée n’est pas accepté et que la construction de bassins de rétention supplémentaires n’est pas possible en raison du volume d’eau et de la topographie du site.

Le séquestre indique aussi travailler de pair avec le gouvernement du Yukon et la Première Nation Na-Cho Nyäk Dun afin de trouver une solution concernant la fonte des neiges, qui augmentera le volume d’eau au printemps.

Avec les informations de Jackie Hong

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