Fort Providence, un centre d’affaires pour trafiquants de drogues

Main d'un homme qui achète de la drogue dans la rue.
Ces dernières années, l’activité illégale liée à la drogue a connu une augmentation spectaculaire à Fort Providence, dans les Terriroires du Nord-Ouest. (Photo d’archives/Getty Images/urbazon)

Des documents relatifs à des mandats de perquisition donnent des détails sur la façon dont les trafiquants de drogues font des affaires à Fort Providence, une petite communauté des Territoires du Nord-Ouest (T.N.-O.). Les malfaiteurs viennent notamment de l’Alberta et de la Saskatchewan.

Les informations proviennent des déclarations sous serment faites par les policiers pour obtenir des mandats de perquisition, qui ont conduit à des arrestations, des saisies de stupéfiants et d’armes, ainsi qu’à des mises en accusation.

Aucune des allégations n’a été prouvée devant les tribunaux.

Une cabane servant de repaire

En août dernier, la police a reçu un appel d’une personne de la communauté qui lui a dit qu’elle s’inquiétait de la présence dans une cabane de quatre jeunes hommes, qu’elle n’avait jamais rencontrés auparavant.

À peu près au même moment, la police a reçu un appel d’Échec aux crimes concernant les mêmes hommes. L’informateur a dit qu’ils vendaient du crack.

Les agents de la GRC se sont rendus sur les lieux. Selon les documents du mandat de perquisition, ils ont vu une balance habituellement utilisée pour peser de la drogue, plusieurs téléphones portables, une somme d’argent de plus de 4700 $ en espèces, ainsi qu’un fusil.

La police a arrêté les quatre hommes pour s’être trouvés illégalement dans la cabane. Tous sont originaires d’Edmonton. Deux d’entre eux sont âgés d’une vingtaine d’années et les deux autres n’ont que 16 ans. Ils ont été accusés de possession de produits du crime.

La police a ensuite fouillé le chalet et une cabane voisine, où elle a saisi quatre armes d’épaule, des munitions et une petite quantité de cocaïne.

Quelques mois auparavant, la police avait ouvert une autre enquête sur les stupéfiants après avoir arrêté un homme pour des motifs sans rapport avec l’affaire. Elle dit avoir alors trouvé sur lui un sac contenant trois grammes de cocaïne en poudre, une pipe à crack et un autre sac contenant cinq sachets de cocaïne emballés individuellement, pour un poids total de 2,54 grammes.

L’homme a déclaré à la police que, lorsqu’il était en prison, il avait reçu un appel téléphonique l’informant que quelqu’un allait venir à Fort Providence pendant qu’il s’y trouvait.

De retour dans le hameau, il a reçu un jour un texto l’invitant à se rendre à une adresse. Il y a rencontré un homme qui lui a donné de la cocaïne, en lui disant qu’il pourrait le rembourser plus tard.

L’informateur a précisé que l’homme qu’il avait rencontré n’était en ville que pour une courte période et qu’il comptait sur les habitants pour servir de passeurs.

L’informateur a été inculpé de possession de drogue en vue d’un trafic, mais les charges ont été abandonnées trois mois plus tard.

Un marché attractif

Ces arrestations ne semblent pas avoir dissuadé d’autres trafiquants.

Fort Providence est l’une des deux premières localités que les personnes venant du sud, et notamment les trafiquants de drogue, atteignent lorsqu’elles pénètrent dans les T.N.-O. Ces dernières années, l’activité illégale liée à la drogue y a connu une augmentation spectaculaire.

Deux semaines après l’arrestation des quatre hommes d’Edmonton, la police a signalé que deux jeunes rôdaient autour d’un commerce de Fort Providence. La GRC est intervenue et a trouvé un jeune de 16 ans et un autre de 17 ans, tous deux originaires de la Saskatchewan et faisant l’objet d’un mandat d’arrêt.

La police fédérale a saisi une arme à feu à autorisation restreinte, 108 grammes de cocaïne soupçonnée d’être du crack et un peu plus de 1200 $ en espèces. Les deux adolescents ont été inculpés de possession de crack dans le but d’en faire le trafic et d’autres chefs d’accusation.

Avec les informations de Richard Gleeson

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