Davantage de pannes de courant à prévoir cet hiver au Yukon

La majeure partie de l’énergie au Yukon, 92 % en 2018, est produite par trois centrales hydroélectriques, dont le barrage de Whitehorse. (Radio-Canada/Claudiane Samson)

La société d’État Énergie Yukon explique qu’un bris d’équipement a été détecté en octobre dernier dans l’une des trois turbines du barrage hydroélectrique Aishihik. Elle prévient qu’il pourrait donc y avoir des coupures de courant si les températures se font particulièrement froides et que la demande en énergie, par conséquent, augmente.

Énergie Yukon ajoute que les travaux de réfection ne seront pas exécutés avant le printemps prochain.

Par ailleurs, le lac Aishihik, qui représente le principal réservoir du barrage, enregistre des niveaux d’eau particulièrement bas, ce qui ne permet pas de remplir suffisamment les cuves souterraines d’entreposage d’eau pour une production ultérieure. Le barrage Aishihik est le seul au territoire équipé de telles cuves.

Le ministre de l’Énergie, des Mines et des Ressources, John Streicker, croise les doigts. « Tout dépend combien il fait froid […] et tout dépend aussi si nous rencontrons une défaillance de l’une de nos infrastructures principales comme une ligne de transmission, ou autre. Là, nous aurons des problèmes et pourrions voir des pannes d’électricité. »

Pour tenter de prévenir d’éventuelles pannes, le gouvernement et la société d’État ont mis en place, récemment, certaines mesures de conservation énergétique lorsque la demande est la plus forte.

Ainsi, les grands consommateurs industriels sont appelés à produire leur propre énergie dans les moments les plus critiques. À titre d’exemple, le ministre explique que la mine Hecla a été appelée à débrancher son projet Kino Hill quand la demande au territoire a atteint 100 mégawatts sur les 120 mégawatts de capacité totale.

Les génératrices au gaz naturel sont nécessaires par grand froid, selon le producteur Énergie Yukon, pour répondre à la demande particulièrement aux heures de pointe. (Claudiane Samson/Radio-Canada)

Le vice-président de la Planification, de l’Environnement et de la Santé et de la Sécurité au travail à Énergie Yukon, Michael Muller, explique que la société n’a d’autre choix que de se tourner ces jours-ci vers ses centrales au diesel et au gaz naturel. La mesure vise à permettre aux réservoirs d’eau d’Aishihik de se renflouer.

Lundi, des 81 mégawatts de production totale d’électricité, seuls 51 mégawatts provenaient d’une production renouvelable, soit 62 %. Habituellement, le territoire arrive à produire 90 % de sa capacité énergétique par des ressources renouvelables, surtout l’hydroélectricité.

Avec les informations de Meagan Deuling

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