Fin d’un service centralisé pour nouveaux arrivants francophones

Le Centre de développement économique des Territoires du Nord-Ouest et trois autres organismes ne seront plus réunis sous un guichet unique au Centre interculturel des Territoires du Nord-Ouest. (Radio-Canada/Julie Plourde)

Par Angie Isnel

Un projet pilote du Centre interculturel des Territoires du Nord-Ouest permettant aux nouveaux arrivants francophones d’accéder à des services bilingues à un guichet unique prendra fin en raison de l’arrêt du financement d’Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada.

Le projet, qui a démarré début 2020, rassemblait au Diamond Plaza, à Yellowknife, les services de quatre organismes : la Fédération franco-ténoise, le Collège nordique francophone, le Conseil de développement économique des T.N.-O. (CDETNO) et le NWT Literacy Council.

Le directeur général du CDETNO, François Afane, pense que la décision de ne plus financer le projet pilote est avant tout stratégique plutôt que révélateur d’une quelconque situation liée à l’immigration.

« Au départ, en 2019, on était plus dans une stratégie de synergie et d’essayer de mettre tous nos services sous un même toit avec le client au centre », dit-il.

Les services continuent

La Fédération franco-ténoise souligne que les services continueront d’exister, mais seront à nouveau dans les bureaux initiaux des organismes.

François Afane affirme que les changements seront minimes pour les immigrants francophones, si ce n’est des déplacements supplémentaires. 

L’avantage de l’expérience, c’est que ça nous a appris à travailler plus en synergie. Même si on est indépendant, on a besoin les uns des autres pour pouvoir collaborer pour le bien du client.

François Afane, directeur général, Conseil de développement économique des T.N.-O.

Selon lui, la Fédération franco-ténoise (FFT) devra à nouveau déménager ses locaux. Cependant, ses services étant moins directs, comme le réseau en immigration francophone, « qui est un regroupement d’analyse stratégique des réalités de l’immigration francophone », un nouvel arrivant n’en sera pas directement affecté.

« Les Francos, quand ils veulent un service direct, on va les accompagner si c’est pour l’employabilité. Et s’ils veulent avoir accès à des cours de langue, on les envoie au collège, ce qu’on faisait déjà », note François Afane comme exemple.

Moins de fluidité

Néanmoins, la FFT explique que l’arrêt de ce projet réduit la simplicité et « la cohérence du continuum de services, pour que le parcours des personnes immigrantes soit le plus fluide et simple possible et ainsi favoriser leur intégration et leur rétention ».

Pour certains nouveaux arrivants, cela pourrait ajouter un stress à l’arrivée dans un nouvel environnement et dans le grand froid canadien. « Je vous garantis que pour une famille de deux ou trois enfants à pied, à moins 40, seulement deux blocs, ils s’en souviendront pendant longtemps », dit François Afane.

François Afane, comme les autres dirigeants des organismes francophones, espère qu’un projet similaire de centralisation des services sera à nouveau proposé à l’avenir.

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Angie Landry, Radio-Canada

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