Femmes autochtones disparues : un accord entre le Yukon et l’Alaska

Une robe est accrochée à un arbre, à Whitehorse, le 5 mai 2025.
La robe rouge est devenue un symbole reconnu pour représenter les femmes, les filles et les personnes bispirituelles autochtones disparues et assassinées. (Photo d’archives) Photo : Radio-Canada / Sarah Xenos

Le Yukon a signé un protocole d’entente avec l’État de l’Alaska dans l’espoir qu’une meilleure collaboration permette d’endiguer la crise des femmes, des filles et des personnes bispirituelles autochtones disparues et assassinées.

La ministre de la Justice du Yukon, Tracy-Ann McPhee, explique que l’accord est l’occasion pour les deux gouvernements d’indiquer leurs attentes et leur engagement à travailler ensemble et à partager de l’information.

C’est pour s’assurer que nous ayons une meilleure réponse policière et un meilleur soutien pour les familles d’un côté comme de l’autre de la frontière lorsque ces crimes horribles où une personne disparaît ou est assassinée [sont commis], dit-elle.

Dans un communiqué, le gouvernement territorial a précisé que l’accord avait été mis en place en avril 2024 avant d’être officiellement signé à Whitehorse mardi.

Ensemble, nous envoyons un message clair, celui que ces crimes ne seront pas ignorés et que nous sommes unis pour la sécurité publique dans la région, indique de son côté le commissaire à la sécurité publique de l’Alaska, James Cockrell.

Une étape importante

Selon la ministre responsable de la Direction de la condition féminine et de l’équité des genres, Jeanie McLean, ce document marque une étape importante dans le cadre de la stratégie du Yukon pour répondre à l’enquête nationale sur les femmes et les filles autochtones disparues et assassinées.

Le gouvernement espère ainsi améliorer son approche en s’inspirant de certaines pratiques de son voisin américain et des rencontres annuelles pour en discuter sont prévues.

La ministre mentionne par exemple que, depuis quelques années, l’Alaska a mis en place une unité spéciale pour l’enquête de disparitions et de meurtres de personnes autochtones, précisant que celle-ci se penche parfois sur de très vieux dossiers.

Je pense que c’est une question de collaboration, une question de données et de pratiques culturelles pour travailler avec les communautés, souligne-t-elle.

«  Cela n’a pas d’importance qu’il s’agisse d’une vieille enquête ou si nous ne savons pas ce qui s’est passé. Nous ne devrions jamais arrêter de chercher parce que ce sont des soeurs, des mères, des filles et des petites-filles, des nièces et des épouses », ajoute Jeanie McLean.

Nous méritons tous de la dignité et de la justice, dit Jeanie McLean, ministre responsable de la Direction de la condition féminine et de l’équité des genres.

La ministre rappelle que de nombreuses nations ont des membres au Yukon et en Alaska, ce qui est vrai également pour la Colombie-Britannique et les Territoires du Nord-Ouest.

C’est pourquoi le gouvernement du Yukon est également en discussion avec ses homologues pour parvenir à une collaboration similaire de leur côté.

Avec des informations de Virginie Ann

À lire :

Vous avez remarqué une erreur ou une faute ? Cliquez ici !

Laisser un commentaire

Note: En nous soumettant vos commentaires, vous reconnaissez que Radio Canada International a le droit de les reproduire et de les diffuser, en tout ou en partie et de quelque manière que ce soit. Veuillez noter que Radio-Canada ne cautionne pas les opinions exprimées. Vos commentaires seront modérés, et publiés s’ils respectent la nétiquette.
Nétiquette »

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *