Une Première Nation contre l’expansion d’une mine de sables bitumineux dans le nord de l’Alberta
![](https://www.rcinet.ca/regard-sur-arctique/wp-content/uploads/sites/31/2019/01/syncrude-alberta-nord-mine-projet.jpeg)
La Première Nation des Chipewyans d’Athabasca s’oppose à un projet d’agrandissement de sables bitumineux de l’entreprise Syncrude à Mildred Lake, dans le nord de l’Alberta.
L’Agence de réglementation de l’énergie de la province a entendu leurs inquiétudes en audience lundi. Si elle approuve le projet, Syncrude pourrait alors agrandir un développement minier qui pourrait alors être exploité jusqu’en 2034.
Syncrude a déjà obtenu le consentement de quatre communautés autochtones sur les cinq touchées par l’expansion de ses activités dans la région.
Seule la Première Nation des Chipewyans d’Athabasca refuse l’idée d’ajouter deux nouvelles mines adjacentes à celle qui existe près de Fort McMurray depuis 1978.
La communauté se dit opposée au projet en partie à cause de l’attitude de Syncrude à leur égard depuis qu’ils exploitent les ressources de la région.
« Environnementalement et socialement parlant, ils pensent qu’ils ont tous les droits », ajoute le chef de la Première Nation, Adam Allan.
Par ailleurs, le représentant de la communauté autochtone considère que Syncrude manque d’honnêteté lors des audiences d’évaluation de ses projets.
« Dans l’intérêt des communautés »
« Depuis sept ans, nous consultons toutes les communautés dans la région. Nous sommes fiers de ce projet et pensons qu’il est dans le meilleur intérêt des communautés », dit Will Gibson, porte-parole de Syncrude Canada.
La mine actuelle produit 350 000 barils par jour, mais les promoteurs craignent que la ressource ne soit épuisée complètement en 2020. C’est pour cette raison que l’entreprise veut développer deux nouvelles zones minières de 6900 hectares.
Jusqu’en 2034, Syncrude souhaite ainsi conserver son niveau de production de même que les emplois liés à l’exploitation des sables bitumineux dans la région.
Le porte-parole indique par ailleurs que le projet d’agrandissement pourrait se réaliser sans avoir besoin d’ajouter de nouvelles infrastructures.
Avec les informations de Geneviève Normand