Chronique – Ma quête pour la photo parfaite d’aurores boréales dans le Nord canadien

À Yellowknife, aux Territoires du Nord-Ouest, les aurores boréales peuvent illuminer le ciel d’août à avril. Ça donne beaucoup d’occasions de pratiquer la photographie. (Mario De Ciccio/Radio-Canada)
Vous venez d’arriver dans le Grand Nord, vous levez les yeux vers le ciel illuminé par les aurores boréales, vous sortez votre iPhone pour en capter la beauté… sans succès. N’ayez crainte, vous n’êtes pas les seuls à ne pas être photographe pour le National Geographic. Croyez-moi, j’en sais quelque chose.

Ma première rencontre avec les aurores boréales de Yellowknife, aux Territoires du Nord-Ouest, s’est faite sous un ciel étoilé au-dessus du Grand lac des Esclaves, sur la route de glace qui relie Yellowknife à Dettah. Difficile de faire plus typiquement Yellowknife que ça!

Les yeux rivés vers le ciel, j’ai pris mon téléphone cellulaire en espérant faire partager un peu de cette beauté à ma famille et à mes amis du Sud.

Première leçon : c’est possible de photographier les aurores boréales avec un iPhone, mais pour ça, il faut une application qui permet de jouer avec les réglages. Sans ça, bonne chance!

Ma première photo, à gauche : avec un petit réglage Photoshop, on dirait – presque – qu’il y a une aurore dans la photo.

Le iPhone a ses limites. (Mario De Ciccio/Radio-Canada)

C’est après cette première photo ratée que je me suis donné l’objectif de prendre une photo digne des meilleurs magazines.

Bon. Avant de continuer, disons-le franchement : je suis vidéojournaliste… pas photographe. Je pointe ma caméra sur mon sujet ou sur l’action, je cadre au tiers, je fais l’équilibrage des blancs, mon exposition, ma mise au point, etc. Je m’assure que le son fonctionne et je pense aux questions que je vais poser. C’est relativement simple. (Mais ne le dites pas à mes patrons, s’il vous plaît!)

Bref, je comprends les concepts d’ouverture de l’objectif, de vitesse d’obturateur et tout le reste, mais ne me demandez pas de les expliquer. Si l’image est belle, c’est réussi.

Je suis bien loin des photos incroyables qu’on retrouve partout dans les Territoires-du-Nord-Ouest, comme celle-ci, du photographe Ray Chiasson.

À Yellowknife, les belles photos d’aurores se retrouvent partout : dans les guides touristiques, sur Facebook, dans les commerces de souvenirs, etc. (Ray Chiasson)

J’ai vite réalisé que je ne suis pas le seul à avoir cherché « Comment photographier des photos d’aurores boréales? » dans Google.

La règle d’or : ne pas avoir peur de changer les réglages de son appareil photo. Il faut aussi un trépied, de la patience et ne pas avoir à travailler tôt le lendemain.

Ici, par la plus grande des chances, mes réglages ont décidé que l’aurore boréale méritait une belle photo.

J’attribue ma première bonne photo à la chance. (Mario De Ciccio/Radio-Canada)

Ma quête s’est alors transformée en plusieurs soirées froides et en des dizaines et des dizaines de photos ratées. Les meilleures photos ne sont venues qu’après bon nombre d’essais et d’erreurs.

Certaines sorties ont été plus concluantes que d’autres… et plus chaudes aussi, en août.

Prendre des photos en août, c’est quand même plus facile que dans le froid de janvier. (Mario De Ciccio/Radio-Canada)

Après un an à Yellowknife, je crois finalement commencer à avoir la main.

Mais, parfois, après le travail, les aurores me surprennent alors que je n’ai pas mon appareil photo sur le chemin de la maison.

C’est dans ces moments que le iPhone ressort. Tant pis pour la qualité et la quête, chaque aurore est une occasion de rendre jaloux mes amis dans le Sud.

Je continue de prendre de mauvaises photos au cellulaire quand je reviens du travail. (Mario De Ciccio/Radio-Canada)

Il y a des fois où c’est dame nature qui décide de l’état de mes photos. Lors d’une soirée maussade, les talents de photographe, l’équipement et les bons réglages importent peu.

Je suis presque sûr que les nuages se sont cotisés pour cacher l’aurore boréale dans cette photo. (Ou c’est moi qui n’avais pas vérifié la météo.)

Il y a peut-être une aurore derrière ces nuages. (Mario De Ciccio/Radio-Canada)

J’ai accueilli beaucoup de visiteurs dans les dernières semaines. Ce n’est pas tellement parce que je suis accueillant, mais c’est surtout que chaque visiteur est une bonne excuse pour sortir voir les aurores boréales.

Ici, la photo n’est pas parfaite, mais c’est beau! (Mario De Ciccio/Radio-Canada)

Il y a quelque chose de paisible dans ma quête de la photo parfaite. Mais rien ni aucune photo ne viendra remplacer les heures d’émerveillement passées les yeux (et l’objectif) pointés vers le ciel.

Et dire qu’il y a des milliers de touristes qui payent des milliers de dollars pour venir les voir une seule fois!

Parfois, il faut juste laisser l’aurore prendre son temps et ses couleurs! (Mario De Ciccio/Radio-Canada)

Mario De Ciccio, Radio-Canada

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