Un kayak trop lourd l’empêche de continuer la Yukon River Quest

L’exploratrice française Anne Quéméré a déjà traversé l’Atlantique. Elle s’est attaquée cette fois à la Yukon River Quest. (Anaïs Elboujdaïni/Radio-Canada)
La Bretonne Anne Quéméré, habituée des grandes traversées, a été disqualifiée de la Yukon River Quest, dans le nord-ouest du Canada. Au banc des accusés, son kayak trop lourd. Rencontre avec l’exploratrice.

« La course est étonnante », raconte celle qui visite Whitehorse chaque année depuis 2014.

Le kayak d’Anne Quéméré comptait parmi les 117 embarcations qui sont parties de Whitehorse le 26 juin en direction de Dawson City. Un nombre d’inscription record pour cette course aquatique de 715 kilomètres sur le fleuve Yukon.

L’embarcation d’Anne Quéméré s’est rapidement montrée très lourde en comparaison avec les autres. Elle constate que son kayak, à 32 kilos, ne fait pas le poids devant les kayaks pour une personne qui pèsent entre 15 et 18 kilos.

Le kayak démontable d’Anne Quéméré pèse 32 kilos. (Une Bretonne au Yukon/Facebook)

« Évidemment il y a pas mal de courant sur le fleuve, ce qui est intéressant parce que ça nous aide pas mal, mais c’est là où j’ai vu tous les bateaux qui me [dépassaient] très facilement », explique-t-elle.

Arrivée à Carmacks après 37 heures de route, l’exploratrice a été disqualifiée, puisqu’elle ne s’y est pas rendu à temps pour pouvoir continuer.

Habituée aux grandes traversées, comme celle de l’océan Atlantique qu’elle a fait en aviron, elle reconnaît que l’état d’esprit d’un marathon est bien différent.

« En expédition, on se bat avec soi-même […], la solitude, c’est du quotidien . En course, il y a toujours un bateau qui va être devant et il y a toujours des bateaux derrière », dit-elle.

« Le but du jeu, c’est de rattraper celui qui est devant, et ne pas se laisser dépasser par celui qui est derrière. Ça met une pression que je n’ai jamais eu en expédition. »

Anne Quéméré

Forte de cette expérience, Anne Quéméré prépare déjà sa participation l’année prochaine, cette fois-ci, avec un kayak plus léger.

« Je sais exactement ce qu’il faut que je fasse, c’était une très belle leçon à apprendre », souligne-t-elle.

Anaïs Elboujdaïni, Radio-Canada

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