Élections au Canada : Des citoyens réclament un débat des chefs sur le climat

Des citoyens du Nord canadien et d’ailleurs au Canada demandent à ce qu’un débat des chefs sur le slimat soit tenu durant la campagne électorale fédérale, qui aura lieu cet automne. (starekase/iStock)
Radio-Canada et la Commission des débats des chefs se renvoient la balle.

Le chapitre de Yellowknife (Territoires du Nord-Ouest) du groupe Notre moment demande que les institutions fédérales démontrent davantage de leadeurship face à l’urgence climatique.

Notre moment (Our Time) est un groupe pancanadien de jeunes prônant que les changements climatiques soient un des enjeux principaux des prochaines élections. Le collectif milite en faveur d’un nouveau pacte vert, une stratégie visant entre autres à ce que le Canada coupe ses émissions de gaz à effet de serre de moitié d’ici 2030 et crée un million d’emplois.

Notre moment a organisé une manifestation face aux bureaux de Radio-Canada/CBC le 17 juillet dernier pour réclamer que le média étatique organise un débat avec les chefs des grands partis politiques canadiens sur les urgences climatiques.

« Tous les gens qui habitent au Canada ont le droit de savoir quel parti a un vrai plan pour combattre les changements climatiques », affirme le porte-parole du groupe pour Yellowknife, Thomas Gagnon-van Leeuwen. Nous demandons à CBC de prendre le leadeurship parce que c’est notre diffuseur public. Radio-Canada/CBC nous appartient en tant que contribuables. Nous croyons qu’ils ont la responsabilité de couvrir les urgences nationales comme les changements climatiques. »

10 000 signatures

Le groupe a demandé la même chose à la Commission des débats des chefs, une institution fédérale créée en octobre 2018 pour organiser les débats dans les deux langues officielles aux élections de 2019 et émettre ensuite un rapport et des recommandations.

La pétition de Notre moment a récolté plus de 10 000 signatures, affirme M. Gagnon-van Leeuwen, dont 350 à Yellowknife.

Par écrit, le directeur des relations publiques des services anglais de CBC/Radio-Canada, Chuck Thompson, a fait savoir que l’organisation des débats relevait de la Commission des débats des chefs.

Selon ICI Ottawa-Gatineau, le réseau français CBC/Radio-Canada aurait fourni une réponse similaire.

« Notre réponse est que CBC va sans doute avoir une énorme influence au sein du groupe qui détermine le contenu de débat, explique Thomas Gagnon-van Leeuwen, et que CBC a aussi le pouvoir d’organiser un débat des chefs additionnel sur le climat, en dehors de celui organisé par la Commission. »

« Ce qui est dommage, c’est que le Commission a répondu à notre demande en disant qu’on devrait s’adresser au diffuseur [CBC/Radio-Canada] pour cette demande. On trouve ça décevant que ces deux organismes publics, qui ont comme mandat d’informer les Canadiens, particulièrement dans le contexte d’une urgence climatique nationale et d’une élection […], se passent la responsabilité au lieu de prendre le leadeurship. »

La manifestation aurait rassemblé « plusieurs milliers de personnes » devant des stations de CBC/Radio-Canada (dont Whitehorse, au Yukon, et Montréal) dans le pays, selon M. Gagnon-van Leeuwen. À Yellowknife, le rassemblement comptait environ 35 personnes. Le 24 juillet, Notre moment proposait aux jeunes de moins de 35 ans un atelier sur le partage d’histoires de réchauffement climatique, donné par Daniel T’seleie, un environnementaliste de Fort Good Hope.

Aucune autre activité n’a été annoncée, « mais nous allons être très actifs », assure le porte-parole de Notre moment.

En juin dernier, l’Association canadienne des journalistes publiait un communiqué reconnaissant le droit du public de savoir comment les gouvernements répondent à ce débat et demandait aux médias de repenser leurs meilleures pratiques sur les reportages sur le climat.

Denis Lord, L'Aquilon

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