Le réchauffement des océans pose un risque pour la sécurité alimentaire
La sécurité alimentaire est un des dossiers majeurs du rapport alarmant du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC), publié mercredi.
C’est ce qu’estime Sherilee Harper, une professeure associée en santé publique à l’Université de l’Alberta, qui fait partie de la centaine d’auteurs de cette étude.
Elle souligne l’impact du changement climatique sur l’océan et la cryosphère, les régions gelées de la planète, et les conséquences qu’il aura sur la santé humaine.
Le réchauffement de l’océan influe non seulement sur les prises de poisson, mais aussi sur « la qualité des produits de la mer, notamment dans les régions côtières qui consomment beaucoup de poisson », a expliqué Mme Harper lors d’une émission matinale de CBC.
« Le réchauffement de l’eau et les bouleversements de la chimie de l’océan perturbent déjà les espèces à tous les niveaux du réseau alimentaire océanique, souligne le GIEC, que ce soit dans les zones côtières, en haute mer ou dans les profondeurs océaniques. »
Mme Harper, qui se spécialise dans l’impact et la santé des Autochtones, rappelle que cette situation « empêche les gens de chasser ou de pêcher pour nourrir leur famille », ce qui est notamment visible avec la fonte du pergélisol dans l’Arctique.
Créé en 1988, le GIEC est l’organe des Nations unies qui évalue les études scientifiques consacrées aux changements climatiques dans le but d’aider les pouvoirs publics à prendre des décisions politiques liées au climat.