Hommage aux enfants morts dans les pensionnats autochtones dans le Nord canadien

Les personnes présentes à la cérémonie en l’honneur des enfants morts dans les pensionnats autochtones ont jeté des baies et de la viande séchée sur un feu sacré. (Emily Blake/Radio-Canada)
Stephen Kakfwi, l’ex-premier ministre des Territoires du Nord-Ouest, a voulu rendre hommage aux centaines d’enfants qui ont perdu la vie alors qu’ils étaient dans un pensionnat autochtone de Fort Providence, au sud-ouest de Yellowknife.

« Nous voulons tous vous garder en mémoire », a-t-il dit jeudi, accompagné de sa famille.

Stephen Kakfwi, originaire de Fort Good Hope, a été envoyé dans un pensionnat autochtone alors qu’il avait 9 ans. Il se rappelle combien le fait d’avoir été séparé de ses parents a été traumatisant.

Lorsqu’il a appris que trois membres de sa famille ont été envoyés à l’École Sacred Heart Mission, à Fort Providence, dans les années 1800 et qu’ils y sont morts, Stephen Kakfwi s’est donné comme mission d’en visiter le cimetière.

Il a ensuite créé un projet pilote pour que d’autres personnes qui ont perdu des membres de leur famille à Sacred Heart puissent visiter le cimetière. Cette année, il s’est rendu au cimetière avec des familles de Fort Good Hope, de Colville Lake et de Norman Wells pour organiser une cérémonie pour les enfants morts.

Le chef de la Nation Deh Gah Got’ie, Xavier Canadien, la commissaire des Territoires du Nord-Ouest, Margaret Thom, des aînés de la communauté et d’autres membres du gouvernement ont aussi participé à la cérémonie.

Un monument dédié aux enfants qui sont morts alors qu’ils étaient dans ce pensionnat comporte 300 noms.

Un monument a été installé près de l’École Sacred Heart Mission, à Fort Providence, en mémoire des enfants qui y ont perdu la vie. (Emily Blake/Radio-Canada)

« Personne n’a parlé en leur nom en plus de 150 ans et ça ne fait que commencer. C’est pourquoi nous allons les nommer à voix haute aujourd’hui », a déclaré M. Kakfwi.

La cérémonie s’est déroulée au cours de la Journée du chandail orange, une journée qui rend hommage aux survivants des pensionnats autochtones.

De l’importance des archives et de la mémoire

La soeur de Stephen Kakfwi, Cathy Pope, se réjouit qu’une telle cérémonie ait lieu.

« Cet événement représente beaucoup pour moi. Je suis tellement heureuse d’être ici », dit-elle.

Stephen Kakfwi dit avoir proposé son projet pilote au Conseil national de recherches du Canada à Winnipeg ainsi qu’à Affaires autochtones et du Nord Canada à Yellowknife.

Il a proposé de documenter ses visites afin que les autres communautés susceptibles de leur emboîter le pas puissent s’en servir comme modèle.

Il espère faire de ces visites un événement annuel auquel plus de membres de sa communauté pourront se joindre. Il dit avoir reconnu d’autres noms de famille de Fort Good Hope sur le monument érigé au cimetière de l’École Sacred Heart.

Avec des informations de Randi Beers et de Loren McGinnis

Radio-Canada

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Une réflexion sur “Hommage aux enfants morts dans les pensionnats autochtones dans le Nord canadien

  • mardi 8 octobre 2019 à 07:21
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    Bravo pour ce bel hommage rendu aux enfants des Premières Nations morts dans les pensionnats.
    Que cette tragédie serve de leçon aux blancs descendants des criminels qui ont commis ces actes.

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