Sensibiliser aux cultures et perspectives autochtones à l’école
Une table ronde sur la sensibilisation aux cultures autochtones à l’école a lieu jeudi à Winnipeg, dans le cadre du 29e congrès de la Fédération nationale des conseils scolaires francophones (FNCSF). Des enseignants et conseillers pédagogiques de différentes provinces sont invités à discuter de leurs pratiques d’éducation en vue de promouvoir la réconciliation.
Les membres de la table ronde :
- Roger Lagassé, Conseil scolaire francophone de la Colombie-Britannique
- France Lamarche, surintendance de l’éducation, Conseil scolaire de district catholique de l’Est ontarien
- Mona Moquin, enseignante au centre scolaire Léo-Rémillard
- Laurie Crawford, conseillère en éducation autochtone du Conseil des écoles publiques de l’Est de l’Ontario
En 2015, la Commission de vérité et de réconciliation du Canada a publié son rapport final. Parmi les 94 appels à l’action qu’elle comprenait, près du tiers cible le domaine scolaire.
« On ne peut pas arriver à la réconciliation sans passer par l’éducation », confirme l’enseignante du Centre scolaire Léo-Rémillard Mona Moquin, qui sera présente à la table ronde.
« Pour connaître les enjeux et comprendre les défis [des peuples autochtones], il faut savoir ce qui s’est passé dans l’histoire du Canada », ajoute-t-elle.
« Les peuples autochtones ont énormément contribué pour l’avancement du Canada, il est important que les élèves comprennent leurs réalités », renchérit le président de la FNCSF, Mario Pelletier.
Des questions difficiles à aborder
Les réalités des peuples autochtones sont déjà abordées dans les curriculums scolaires, mais Mona Moquin estime que les instituteurs ne savent pas toujours comment les présenter. C’est le cas notamment du sujet des pensionnats autochtones.
« Même moi, ça m’a pris du temps, et, encore, je ne serai jamais 100 % à l’aise à l’idée de parler de certaines réalités, dit-elle. Il y en a que je ne peux pas comprendre parce que je ne suis pas moi-même une Première Nation. »
En Ontario, le gouvernement a mis en place une stratégie d’éducation pour appuyer les élèves membres des communautés métisses, inuit et des Premières Nations. Cette stratégie comprend un volet de sensibilisation aux cultures et perspectives autochtones.
Les conseils scolaires et les enseignants doivent se serrer les coudes pour développer de bonnes pratiques d’enseignement ; d’où l’intérêt de mettre sur pied cette table ronde, selon Mario Pelletier.
Des peuples et cultures diversifiées
Le fait que les intervenants viennent de provinces différentes sera très enrichissant, selon Mona Moquin, compte tenu des défis propres à chaque nation autochtone.
Le 29e congrès de la FNCSF se poursuit jusqu’au 26 octobre à Winnipeg.