Des jeunes francophones du Nord et de l’Ouest canadien simulent une session parlementaire au Yukon
Le 29e Parlement franco-canadien du Nord et de l’Ouest se tient depuis vendredi à Whitehorse, au Yukon, dans le nord-ouest du Canada. L’événement rassemble cette année 46 jeunes de 16 à 25 ans des quatre provinces de l’Ouest et des trois territoires du Nord pour simuler, l’espace de quelques jours, une session parlementaire.
L’événement a été organisé par l’Association franco-yukonnaise dans une salle de conférence d’un hôtel de Whitehorse puisque l’Assemblée législative du Yukon, où normalement se déroulerait l’événement, est trop petite pour accueillir autant de députés.
La première ministre du parti environnementaliste au pouvoir, Marguerite Tolgyesi, croit que ce parlement jeunesse est la preuve que les jeunes sont intéressés par la politique.
Les changements climatiques et l’environnement
Des quatre projets de loi présentés, deux touchent les conséquences des changements climatiques, la mise en œuvre de mesures extrêmes pour contrer les changements climatiques et des cours obligatoires de survie en nature.
L’un des textes de loi reconnaît par exemple les répercussions sur les communautés côtières, nordiques et autochtones et y propose que tous les Canadiens aient accès à l’énergie éolienne ou hydroélectrique d’ici 2025 et que la production de produits animaliers soit réduite de moitié d’ici l’an prochain.
Selon Reegan Jungkinb originaire de Hay River aux Territoires du Nord-Ouest, dans le Nord canadien, c’est l’occasion de présenter aux participants les réalités qui touchent son coin de pays.
Découvrir le Nord
Louis Roux de la Colombie-Britannique et président de la chambre apprécie pouvoir voir de près la réalité nordique après ses nombreuses participations à l’événement.
« C’est important qu’on réalise que les territoires font aussi partie du Canada et qu’il ont des réalités différentes. Le fait de pouvoir venir ici, non seulement d’avoir des gens des territoires qui participent au PFCNO, mais de venir le faire ici, je pense que ça ajoute toute une toute nouvelle réalité et ça devient plus vrai pour les participants. »
Evora Essoh du Nunavut, qui participe pour la première fois à l’événement, souhaite profiter de l’occasion pour défaire les préjugés que les participants pourraient avoir à propos du Nord et regrette qu’il n’y ait pas plus de délégués des territoires.
Mais avec l’élection d’une jeune députée fédérale de 25 ans, Mumilaaq Qaqqaq, le territoire fait ici bonne figure.
Les participants souhaitent ainsi avant tout se faire entendre. « Vous en cherchez des jeunes impliqués, politisés? Eh bien, on en a quarante ici, et ça, c’est juste dans le Nord et l’Ouest et on n’a pas un budget énorme pour amener tout le monde qui voulait venir », lance la Franco-Yukonnaise Marguerite Tolgyesi.