Des jeunes francophones du Nord et de l’Ouest canadien simulent une session parlementaire au Yukon

Lors des cérémonies d’ouverture du Parlement franco-canadien du Nord et de l’Ouest, la commissaire du Yukon, Angélique Bernard, a pris le rôle d’une gouverneure générale. (Claudiane Samson/Radio-Canada)
Le 29e Parlement franco-canadien du Nord et de l’Ouest se tient depuis vendredi à Whitehorse, au Yukon, dans le nord-ouest du Canada. L’événement rassemble cette année 46 jeunes de 16 à 25 ans des quatre provinces de l’Ouest et des trois territoires du Nord pour simuler, l’espace de quelques jours, une session parlementaire.

L’événement a été organisé par l’Association franco-yukonnaise dans une salle de conférence d’un hôtel de Whitehorse puisque l’Assemblée législative du Yukon, où normalement se déroulerait l’événement, est trop petite pour accueillir autant de députés.

La première ministre du parti environnementaliste au pouvoir, Marguerite Tolgyesi, croit que ce parlement jeunesse est la preuve que les jeunes sont intéressés par la politique.

Margerite Tolgyesi occupe le rôle de première ministre d’un gouvernement environnementaliste lors du 29e Parlement franco-canadien du Nord et de l’Ouest. (Claudiane Samson/Radio-Canada)
« Les projets de loi dont on débat ici dans la chambre, c’est par les jeunes et pour les jeunes. C’est ce que les jeunes aimeraient voir au Canada dans leurs communautés. Donc, pour moi c’est vraiment un exercice premier de notre droit de citoyen. »

Marguerite Tolgyesi, première ministre
Les changements climatiques et l’environnement

Des quatre projets de loi présentés, deux touchent les conséquences des changements climatiques, la mise en œuvre de mesures extrêmes pour contrer les changements climatiques et des cours obligatoires de survie en nature.

L’un des textes de loi reconnaît par exemple les répercussions sur les communautés côtières, nordiques et autochtones et y propose que tous les Canadiens aient accès à l’énergie éolienne ou hydroélectrique d’ici 2025 et que la production de produits animaliers soit réduite de moitié d’ici l’an prochain.

Selon Reegan Jungkinb originaire de Hay River aux Territoires du Nord-Ouest, dans le Nord canadien, c’est l’occasion de présenter aux participants les réalités qui touchent son coin de pays.

Victoria Tweedie-Pitre et Reegan Jungkinb représentent toutes les deux la municipalité de Hay River aux Territoires du Nord-Ouest. Reegan Jungkinb prenait soin de porter des mocassins et un coquelicot brodé par une artiste autochtone pour représenter sa région. (Claudiane Samson/Radio-Canada)
« Débattre pour l’environnement et représenter l’aspect autochtone est vraiment important pour voir cette perspective, comment c’est dans notre communauté et dans notre territoire. La chasse et la pêche sont encore vraiment importantes pour les communautés rurales particulièrement pendant l’hiver et pendant les saisons où les routes sont fermées. »

Reegan Jungkinb, députée des Territoires du Nord-Ouest
Découvrir le Nord

Louis Roux de la Colombie-Britannique et président de la chambre apprécie pouvoir voir de près la réalité nordique après ses nombreuses participations à l’événement.

« C’est important qu’on réalise que les territoires font aussi partie du Canada et qu’il ont des réalités différentes. Le fait de pouvoir venir ici, non seulement d’avoir des gens des territoires qui participent au PFCNO, mais de venir le faire ici, je pense que ça ajoute toute une toute nouvelle réalité et ça devient plus vrai pour les participants. »

Louis Roux occupe cette année le poste de président de la chambre. « Ce n’est pas 100% sérieux, on a des fois des projets de loi qui sont plus radicaux ou un peu plus farfelus pour aider à créer du débat. » (Claudiane Samson/Radio-Canada)

Evora Essoh du Nunavut, qui participe pour la première fois à l’événement, souhaite profiter de l’occasion pour défaire les préjugés que les participants pourraient avoir à propos du Nord et regrette qu’il n’y ait pas plus de délégués des territoires.

Mais avec l’élection d’une jeune députée fédérale de 25 ans, Mumilaaq Qaqqaq, le territoire fait ici bonne figure.

Evora Essoh et Raymonde Lonla représentent le Nunavut qu’elles habitent depuis quelques mois. Elles souhaitent néanmoins en faire la promotion auprès des participants. (Claudiane Samson/Radio-Canada)
« Je l’ai trouvée très courageuse de prendre une tâche aussi importante. C’est vraiment une nouvelle image qu’on redonne aux jeunes. Ce n’est pas juste qu’ils sont désillusionnés, ce n’est pas juste qu’ils ont la tête en l’air, on voit qu’il y a des jeunes qui sont prêts à s’investir. »

Evora Essoh, députée du Nunavut

Les participants souhaitent ainsi avant tout se faire entendre. « Vous en cherchez des jeunes impliqués, politisés? Eh bien, on en a quarante ici, et ça, c’est juste dans le Nord et l’Ouest et on n’a pas un budget énorme pour amener tout le monde qui voulait venir », lance la Franco-Yukonnaise Marguerite Tolgyesi.

Claudiane Samson, Radio-Canada

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