Mort d’une jeune Inuk au Labrador : la communauté réclame une enquête indépendante

Jenny Bennett (au centre) était épaulée par sa mère Susie (à gauche) et par Regina Saimat durant la veillée. (Jacob Barker/Radio-Canada)
Plusieurs résidents de Nain, dans le nord de la province de Terre-Neuve-et-Labrador dans les Maritimes, ont participé à une veillée à la chandelle en mémoire d’une jeune femme trouvée morte dans une tente dans la forêt à 400 km de son domicile.

Jenny Bennett est toujours bouleversée cinq jours après la découverte du corps de sa fille, Tama Bennett, 23 ans. Elle dit avoir beaucoup de mal à accepter la mort de sa fille.

La famille a organisé une veillée à la chandelle, mercredi, pour souligner la vie de la jeune femme. Elle était très forte et déterminée, elle faisait ce qu’elle voulait, elle était libre, têtue, et elle avait le sens de l’humour, a expliqué sa mère. Sa fille aimait construire de petits meubles, tricoter et fabriquer des bijoux.

Elle avait parfois mauvais caractère…, a ajouté Mme Bennett. Mais elle était aimée, a conclu la grand-mère de la jeune femme, Susie Bennett.

La communauté réclame une enquête plus détaillée

Johannes Lampe, président du Nunatsiavut, la région inuit du nord du Labrador, réclame une enquête indépendante sur la mort de la jeune Inuk. Il estime que la Gendarmerie royale du Canada, la police fédérale, a tiré des conclusions hâtives et n’a pas recueilli suffisamment de preuves sur les lieux.

Le corps de Tama Bennett a été trouvé vendredi dernier, vers 1 h, dans les environs de Happy Valley-Goose Bay. La GRC a annoncé le jour même, durant l’après-midi, qu’elle ne considérait pas la mort de la jeune femme comme étant suspecte.

La famille de Tama Bennett a fait une veillée à la chandelle en sa mémoire, mercredi soir, à Nain, au Labrador. (Jacob Barker/Radio-Canada)

Les policiers poursuivent leur enquête. Le médecin légiste en chef n’a pas encore présenté ses conclusions sur la cause de la mort de la jeune femme.

La Gendarmerie royale du Canada a publié un communiqué cette semaine dans lequel elle dit comprendre les préoccupations de la communauté. Le corps policier assure qu’il « continuera de mener une enquête approfondie tenant compte de tous les éléments de preuve connus ».

Tama Bennett a publié cette photographie sur Facebook en écrivant « nagligivagit ananak », ce qui signifie « Je t’aime, maman ». (Tama Bennett/Facebook)

Jenny Bennett a affirmé mercredi soir qu’elle veut seulement que tout soit fait selon les règles.

Entourée d’amis et de membres de sa famille, elle a dit trouver un certain réconfort parce que la vie de sa fille ne sera pas oubliée et parce que toutes ces personnes ont exprimé de l’amour et du respect.

Avec des renseignements de Jacob Barker, de CBC

Radio-Canada

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