Un mur d’escalade combiné à un centre de gymnastique à Whitehorse, dans le nord-ouest du Canada?

Climb Yukon offre entre autres une programmation d’escalade d’intérieur à de jeunes athlètes à partir de l’âge de 6 ans. (Courtoisie de Climb Yukon)
Alain Dallaire, du club d’escalade Climb Yukon, à Whitehorse, dans le nord-ouest du Canada, rêve d’un mur d’escalade intérieur assez grand pour permettre à un plus grand nombre de grimpeurs de l’utiliser en même temps, car les murs actuels situés dans des institutions scolaires ne suffisent pas à la demande. Un projet de mur et de gymnase pourrait être une solution à envisager, selon lui.

Actuellement, trois murs d’escalade sont utilisés à Whitehorse, principalement celui de l’école secondaire Porter Creek, dont les heures mises à la disposition du public demeurent limitées.

« Ça ne répond pas aux besoins de la communauté. Lorsqu’on a à peu près 10 personnes qui grimpent sur le mur, de façon non organisée, c’est pas mal le maximum de personnes qui grimpent. Tous les gens sont en attente autour. »

Alain Dallaire, secrétaire, Climb Yukon

L’idéal pour le club d’escalade aurait été de construire un mur au Centre des Jeux du Canada, mais après des années d’efforts, la Ville de Whitehorse a officiellement rejeté le projet l’an dernier.

« C’est une grosse déception. C’était, je pense, la place idéale pour avoir quelque chose pour les jeunes et pour la communauté. […] Le sport de l’escalade intérieure est très populaire au niveau canadien, au niveau mondial. »

Un centre d’escalade et de gymnastique

Climb Yukon s’est donc tourné vers le Territoire qui a financé ces derniers mois une étude de faisabilité sur un projet. Comme le club de gymnastique Polarettes manque également d’espace, l’étude s’est penchée sur la construction d’un centre sportif qui abriterait à la fois un mur d’escalade et un gymnase.

L’étude conclut qu’il en coûterait au moins 16,7 millions de dollars pour un centre conjoint. À titre comparatif, l’étude a également évalué à 11 millions de dollars les coûts de réfection de l’actuel gymnase du club Polarettes.

Le club de gymnastique Polarettes a reçu l’an dernier plus de 82 000 $ pour l’achat d’un nouvel équipement utilisé entre autres pour accueillir les athlètes d’autres provinces de l’Ouest et de l’Alaska dans le cadre d’une compétition tenue dans un autre édifice que celui du gymnase. (Jane Sponagle/CBC)

Jaret Slipp, directeur du département des Sports et Récréation du gouvernement du Yukon, explique que l’étude représente une toute première étape de discussions et qu’aucun engagement n’a été pris pour une option ou une autre.

Le directeur admet que l’idée de combiner les activités peut être avantageuse dans la mesure où un tel centre répond aux besoins de développement des organisations sportives.

« En ce qui concerne la construction d’infrastructures sportives, la prochaine étape est de voir comment ça s’intègre aux autres priorités. Nous devons soutenir les infrastructures de toutes les collectivités du territoire et il y a déjà plusieurs projets en marche. »

Jaret Slipp, directeur Sports et Récréation, gouvernement du Yukon

Jaret Slipp admet toutefois que pour rivaliser avec le reste du pays, le gouvernement a un rôle à jouer pour appuyer les organisations sportives dont le bassin de membres ne se compare pas à celui des grands centres.

Selon l’étude de faisabilité, le club Polarettes devrait attirer 62 % de membres en plus au cours des 20 prochaines années en fonction de l’augmentation de la population, ce qui engendrerait des profits de 90 000 $ à 160 000 $ . La même projection donne à Climb Yukon une fréquentation de 1577 visiteurs par année, pour un revenu de 23 000 $.

Le club de gymnastique Polarettes n’a pas voulu s’exprimer au sujet de ces discussions.

Les amateurs d’escalade se rencontrent une à deux fois par semaine au gymnase du Collège du Yukon, l’un des seuls endroits disponibles à Whitehorse. (Claudiane Samson/Radio-Canada)

Alain Dallaire admet que plus de pourparlers sont nécessaires entre les deux organisations avant de pouvoir poursuivre.

« Ils [le club de gymnastique Polarettes] ont des inquiétudes qui sont réelles parce que c’est une grosse organisation qui fonctionne très bien, mais je pense qu’on aimerait aller à ce niveau-là et, bien entendu, les athlètes de gymnastique sont en général dans un sport qui se transfère très bien en escalade. »

Le grimpeur n’en démord pas. Le sport, croit-il, gagne en popularité. Il estime à 200 le nombre d’adultes qui fréquentent les installations d’escalade actuelles, sans compter ceux qui pratiquent ailleurs le sport, dit-il, en plus de l’équipe de jeunes athlètes.

Mais le problème, selon lui, c’est que sans un mur d’escalade en bonne et due forme, impossible d’offrir une programmation adéquate pour développer le potentiel des athlètes.

« Ça pourrait être super, un beau complément pour les deux sports, je pense. Beaucoup de jeunes pourraient bénéficier de la variété. »

Alain Dallaire, secrétaire, Climb Yukon

Le grimpeur espère tout de même que d’ici deux à trois ans, des projets pourront être concrétisés. D’ici là, toutes les options sont envisagées.

Claudiane Samson, Radio-Canada

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