L’eau douce en hausse dans l’océan Arctique
L’océan Arctique n’est plus aussi salé en raison d’un afflux croissant d’eau douce provoqué par le réchauffement climatique, affirme une nouvelle étude scientifique.
Lors de précédents travaux, des chercheurs avaient expliqué que cette augmentation d’eau douce issue de débits fluviaux constatée depuis une vingtaine d’années provenait de cycles naturels. La nouvelle étude dans la revue Geophysical Research Letters estime que les êtres humains en sont probablement la cause principale.
« Il s’agit d’un nouveau signe inquiétant du changement climatique », affirme Alexandra Jahn, l’auteure principale du rapport et professeure au Département de sciences atmosphériques et océaniques à l’Université du Colorado à Boulder.
Depuis les années 1990, les chercheurs, dont le co-auteur Rory Laiho, ont constaté une hausse de 10% d’eau douce dans l’océan Arctique, soit 2400 kilomètres cubes. Ceci équivaut à 90 cm d’eau recouvrant entièrement les États-Unis, affirment-ils.
L’eau douce dans les eaux de l’Arctique n’est pas hors du commun, mais son augmentation peut déstabiliser d’autres parties du monde. À titre d’exemple, si trop de cette eau se déplace dans l’océan Atlantique, elle pourrait modifier les courants qui aident à donner à l’Europe du Nord des températures plus douces pendant l’hiver.
Les chercheurs ont examiné le résultat de simulations multiples entre les années 1920 et 2100. Ils ont pris en compte aussi bien les possibilités d’une hausse des températures de 4 degrés Celsius que d’une baisse des émissions à effet de serre.
Ils s’attendent à voir des changements notables dans les dix prochaines années.
D’après les informations d’Amy Tucker