COVID-19 : 24 Nunavois possiblement à risque d’être infectés après leur isolement à Ottawa

Les autorités sanitaires du Nunavut ont annoncé mercredi un cas positif de COVID-19 dans un centre d’isolement d’Ottawa où des Nunavois se trouvent en quarantaine obligatoire. (Matisse Harvey/Radio-Canada)
Les autorités sanitaires du Nunavut indiquent que 24 personnes qui ont effectué une quarantaine à l’hôtel Residence Inn d’Ottawa ont été en contact avec le gardien de sécurité infecté à la COVID-19.

En point de presse, jeudi, le médecin hygiéniste en chef du territoire, Michael Patterson, a tenu à préciser que les risques de transmission de la COVID-19 au Nunavut étaient faibles.

« Rien ne nous indique que l’une des personnes qui se trouvaient en isolement […] présente une menace pour quiconque en ce moment. Les écoles et les restaurants peuvent rester ouverts et les rassemblements peuvent continuer à avoir lieu. » Michael Patterson, médecin hygiéniste en chef du Nunavut

Selon le gouvernement territorial, l’agent de sécurité a présenté des risques d’infection alors qu’il était en service les 18 et 19 août, soit une fenêtre de temps plus restreinte que celle initialement annoncée mercredi.

Les 24 personnes qui sont possiblement à risque ont toutes quitté le centre d’isolement. Selon le Dr Patterson, 22 d’entre elles sont rentrées au territoire et sont réparties dans six ou sept communautés de la région de Qikiqtaaluk.

Comme le nombre de résidents à risque d’être contaminé est inférieur à cinq personnes, les autorités sanitaires ont indiqué qu’elles ne divulgueraient pas le nom des communautés concernées pour éviter toute forme de stigmatisation.

Le Dr Michael Patterson juge que les risques de transmission de la COVID-19 dans la région de Qikiqtaaluk sont faibles. (Matisse Harvey/Radio-Canada)
Autosurveillance

Les 24 personnes ont reçu la recommandation de surveiller leur état de santé. Elles peuvent cependant continuer à se rendre sur leur lieu de travail, mais elles doivent prendre des précautions sanitaires, comme se laver régulièrement les mains.

« L’autosurveillance est ce que nous recommandons quand il y a eu un faible risque ou une légère probabilité de transmission. Si on plaçait tout le monde en isolement, quel que soit l’événement, ça deviendrait rapidement insoutenable. Ce serait presque comme recommencer à vivre comme nous le faisions en mars et en avril […] ce qui ferait plus de tort que de mal. » Michael Patterson

Le Dr Patterson a précisé que seules quelques personnes avaient reçu un test de dépistage de la COVID-19 et attendent actuellement leur résultat d’analyse.

À Ottawa, les Nunavois qui devaient achever vendredi leur isolement de 14 jours devront prolonger leur séjour jusqu’à dimanche. Les autorités assurent toutefois que ce changement ne provoquera pas d’engorgement au centre d’isolement.

Restrictions inchangées

À l’heure actuelle, les agents de sécurité et les personnes en quarantaine doivent porter un masque dans l’hôtel.

Le ministère de la Santé a fait savoir qu’il n’avait pas l’intention de renforcer les restrictions en vigueur dans les centres d’isolement.

Or, plusieurs Nunavois qui sont passés par les centres de quarantaine ont indiqué au gouvernement territorial que certains agents de sécurité faisaient preuve de laxisme en ce qui a trait, entre autres, au port du masque.

Zendrew Audain, un agent de sécurité du Residence Inn de la rue Walkley, à Ottawa.. (Matisse Harvey/Radio-Canada)
« Il y a plusieurs semaines, nous avons revu le protocole avec les membres du personnel […] et nous travaillons avec les gérants des centres [de quarantaine] pour nous assurer qu’il y a de la surveillance et qu’un contrôle de symptômes infectieux ait lieu quotidiennement. » Michael Patterson

Le médecin hygiéniste en chef a surtout voulu lancer un appel au calme en assurant que les protocoles sanitaires en vigueur dans les centres de quarantaine étaient toujours adéquats.

« Je pense qu’on devrait se servir de cet événement comme une occasion de renforcer le besoin de continuer les pratiques que nous avions […] en avril et en mai, comme la distanciation physique, et qui avaient un impact considérable sur les infections des voies respiratoires. » Michael Patterson

Matisse Harvey, Radio-Canada

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