Des taux de mercure toujours aussi présents chez les phoques de l’Arctique, révèle une étude
Les mammifères marins de l’Arctique comme les phoques annelés ou les bélugas font partie intégrante du régime alimentaire des peuples autochtones de la région. Un fait inquiétant, le taux de mercure, un métal hautement toxique, découvert chez les animaux demeurent toujours aussi présents, selon une récente étude.
L’étude en question publiée dans le journal Environmental Toxicology and Chemistry indique que les taux de mercure présent dans le foie des phoques annelés n’ont pas changé ou ont connu tout au plus des baisses très limitées au cours des cinq dernières décennies.
Les auteurs de l’étude ont également noté que différents paramètres climatiques ont pu affecter l’accumulation de mercure chez les phoques. Notons que la présence élevée de mercure dans l’Arctique inquiète les autorités depuis un certain nombre d’années.
« Les niveaux élevés de mercure chez les animaux ont conduit à des avis de santé pour les enfants, les femmes enceintes et les femmes en âge de procréer pour la consommation de foie de phoque annelé au Nunavut et de viande de béluga au Nunavik », rappellent les chercheurs.
Pour les besoins des recherches qui s’étalent sur près de 45 ans, des échantillons de phoques annelés ont été collectés entre 1972 et 2017 par des chasseurs auprès des communautés nordiques canadiennes de la mer de Beaufort, du centre de l’Arctique, de l’est de l’île de Baffin, de la baie d’Hudson et des régions d’Ungava.
L’équipe de chercheurs canadiens explique que les relations entre les changements climatiques et les niveaux de mercure dans les écosystèmes arctiques sont complexes et multidirectionnelles.
« L’intégration des paramètres environnementaux et climatiques dans les analyses futures est donc importante pour mieux comprendre et prévoir les impacts d’un réchauffement du climat sur l’accumulation de mercure. »