Feux de forêt : les émissions de carbone explosent au Canada, y compris dans le Grand Nord

Des feux de forêt d’une ampleur inégalée brûlent cet été dans l’ensemble du Canada. (Archives/BC Wildfire Service)
Du 1er janvier au 31 juillet, le total des émissions de carbone provenant des incendies de forêt au Canada s’est élevé à 290 mégatonnes, soit plus du double du précédent record annuel de 2014, révèlent des données transmises jeudi par le programme Copernicus, lié à l’Union européenne (UE).

Les émissions dues aux feux de forêt avaient atteint 138 mégatonnes il y a neuf ans.

Copernicus a utilisé des observations satellitaires sur l’intensité des feux et sur la chaleur des incendies actifs pour estimer les émissions des différents polluants qui composent la fumée.

Les premiers incendies de forêt importants se sont déclarés au début de mai en Alberta. À compter de la fin de mai, des incendies ont fait rage dans les Territoires du Nord-Ouest et en Colombie-Britannique.

Plus tard, des émissions totales quotidiennes élevées ont également été observées plus à l’est, en Ontario, au Québec et en Nouvelle-Écosse.

En juillet, les incendies ont continué de faire rage un peu partout au Canada. Presque toutes les provinces ont été touchées par des feux de forêt, à l’instar des trois territoires.

À la fin du mois dernier, plus de 120 000 kilomètres carrés de forêt avaient été incendiés au Canada, près de deux fois plus que le record de 71 060 kilomètres carrés brûlés pendant toute l’année 1995.

Copernicus signale que le temps chaud et sec a créé des conditions propices à l’ampleur record des feux de forêt de 2023 au Canada. Le changement climatique rend ces conditions plus probables et augmente le risque d’une saison des incendies plus longue.

Le programme Copernicus ajoute que le phénomène climatique El Niño peut aussi avoir contribué à la multiplication et à l’ampleur de tels incendies, en particulier dans le nord du pays.

De plus, les températures de l’air de surface dans l’Arctique augmentent plus rapidement que la moyenne mondiale, ce qui pourrait provoquer une inflammabilité accrue et une plus grande activité des incendies.

Avec l’Agence France-Presse

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