La protection des baleines boréales considérée comme « prioritaire » par le Canada
Le gouvernement canadien a annoncé une enveloppe d’urgence de plus de 6 millions de dollars pour la protection de nature dans les régions du Manitoba et de l’Alberta. Les autorités publiques ont également indiqué vouloir mettre l’accent sur la préservation des habitats pour les espèces aquatiques comme ceux des baleines boréales dans l’Arctique.
Dans un communiqué de presse transmis aux médias, le gouvernement a rappelé les défis auxquels sont confrontées les régions arctiques du pays touchées de plein fouet par les changements climatiques et les activités humaines.
Par conséquent, le nouvel investissement au Fonds de la nature du Canada pour les espèces aquatiques en péril vise à soutenir plusieurs projets environnementaux considérés comme « prioritaires », notamment la surveillance des menaces qui pèsent sur les baleines boréales et la protection et le rétablissement d’espèces indigènes de truites en Alberta.
Notons que la branche canadienne de l’organisme Wildlife Conservation Society recevra à lui seul plus de millions de dollars pour mener une étude sur l’évaluation et de la gestion des perturbations acoustiques concernant les baleines boréales.
« Le projet de recherche porte sur la surveillance acoustique passive des baleines boréales, les marqueurs acoustiques et l’élaboration de modèles », peut-on lire dans le communiqué.
Les baleines boréales sont l’une des trois seules espèces endémiques de cétacés vivant à l’année en Arctique. Presque décimées par la pêche commerciale, on compte aujourd’hui environ 10 000 baleines boréales, réparties dans trois régions géographiques distinctes. Environ 90 % d’entre elles passent l’été dans les eaux canadiennes, en Arctique de l’Est et de l’Ouest.
Le Comité sur la situation des espèces en péril au Canada a déclaré que la situation des deux populations de baleines boréales rencontrées dans les eaux canadiennes était considérée comme « préoccupante ».
Une partie du financement permettra également l’évaluation de l’état des espèces dans le cours supérieur de la rivière Assiniboine et dans le cours inférieur de la rivière Qu’Appelle, deux cours d’eau situés dans la province du Manitoba.