Dans le Grand Nord canadien, Des chauffeurs de taxis soupçonnés de harcèlement sexuel
« Il y a des chauffeurs qui vont profiter de la vulnérabilité de certaines femmes pour les agresser ou les harceler », dénonce Ketsia Houde-Mclennan, directrice exécutive du Women’s Transition Home à Whitehorse.
Lorsque l’on est une femme, prendre un taxi à Whitehorse, au Yukon, ne semble pas être un moyen de transport sécuritaire.
En effet, de nombreuses femmes se sont plaintes sur les réseaux sociaux de comportements déplacés, de harcèlement ou d’agression sexuelle de leur chauffeur de taxi. C’est un problème qui dure depuis très longtemps et qui n’est pas unique à Whitehorse, estime Ketsia Houde-Mclennan.
« En 2017, on a réussi à ce que la ville mette des caméras dans les voitures et de l’information sur le chauffeur pour pouvoir porter plainte », explique Ketsia Houde-Mclennan.
Pourtant, selon elle, ces mesures n’ont pas amélioré la situation, et l’absence de plaintes formelles ne pousse pas la ville de Whitehorse à agir plus fermement.
« Il y a très peu de plaintes », poursuit-elle. « Il y en a, mais rien ne semble être fait. L’absence de reconnaissance de la parole des femmes par la justice empêche la situation de s’améliorer », selon la directrice exécutive du Women’s Transition Home.
[su_quote cite= »Ketsia Houde-Mclennan, directrice exécutive du Women’s Transition Home à Whitehorse« ]« Il n’y a plus d’autobus après 22 h à Whitehorse, donc au niveau des transports il n’y a pas beaucoup de choix. »[/su_quote]
Ketsia Houde-Mclennan demande la création de formations obligatoires pour les chauffeurs de taxi sur le harcèlement sexuel et la mise en place d’inspections surprises des taxis.
« Le recrutement de chauffeurs de taxi femmes est aussi envisagé : Ça peut être une partie de la solution […] il y a des femmes taxis à Whitehorse, mais pas assez », souligne-t-elle.
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