Moscou et Washington prêts à collaborer sur l’Arctique et les forêts

Des enfants se rafraîchissent au lac Krugloe, aux environs de Verkhoyansk, en Sibérie, en juin 2020. La région fracassait alors un nouveau record de chaleur avec 38 °C au thermomètre. (Olga Burtseva/The Associated Press)
Le Kremlin dit qu’il a renoué la coopération sur le climat avec la nouvelle administration américaine, notamment sur l’Arctique et les forêts, l’un des rares terrains où une collaboration accrue se dessine entre les deux adversaires géopolitiques.

La semaine dernière, le représentant du Kremlin sur ce sujet, Rouslan Edelgueriev, s’est entretenu pour la première fois par visioconférence avec l’envoyé américain pour le climat et ancien secrétaire d’État, John Kerry.

« Notre conversation avec M. Kerry a été une étape importante pour prendre connaissance de la position de la nouvelle administration américaine sur le climat », a indiqué M. Edelgueriev, cité mardi par le quotidien russe Kommersant.

Il a précisé que les principaux domaines de coopération avec Washington seront la protection de l’Arctique, ainsi que la coopération dans le secteur forestier et celui du nucléaire civil, dans un contexte de transition énergétique.

Selon de nombreux scientifiques, la Sibérie et l’Arctique sont parmi les régions les plus exposées au changement climatique. Elles ont enregistré, ces dernières années, des records de chaleur et de gigantesques incendies.

« Étant donné le potentiel scientifique et technologique de nos pays, unir les forces de Moscou et Washington dans le dossier climatique peut mener à des résultats positifs », a affirmé M. Edelgueriev, cité par Kommersant.

À la mi-février, John Kerry et le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, s’étaient également entretenus par téléphone sur les questions climatiques.

Ces contacts interviennent alors que le nouveau chef d’État américain, Joe Biden, s’est engagé à faire de la lutte contre le changement climatique une priorité et a fait revenir Washington dans l’Accord de Paris de 2015.

Son prédécesseur, Donald Trump, avait, lui, quitté ce texte clé dont sont désormais parties prenantes la quasi-totalité des nations de la planète, dont la Russie.

Cet espoir de rapprochement fait toutefois figure d’exception, puisque Joe Biden a durci le ton face à Moscou.

Les deux pays s’affrontent en effet sur moult dossiers internationaux, de la Syrie à l’Ukraine en passant par la récente affaire de l’opposant Alexeï Navalny, emprisonné en Russie quelques mois après avoir accusé le Kremlin de l’avoir empoisonné.

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