Une expédition internationale d’envergure pour étudier la richesse de la vie animale dans l’Arctique

Une baleine à bosse nageant sous les énormes icebergs dans la baie de Disko, à l’ouest du Groenland. (Getty Images)
Mise en branle par une organisation suisse, l’expédition Glacialis est composée d’un voilier-laboratoire dont le but sera d’étudier à partir de juin l’écosystème de l’Arctique. À son bord, une équipe de chercheurs internationaux prêts à entamer plusieurs mois d’analyses et d’observations.

« Notre objectif est d’aider à améliorer la connaissance des écosystèmes arctiques et d’influencer positivement les politiques pour permettre aux humains et à la faune de coexister harmonieusement », expliquent les organisateurs.

En voulant documenter avec les dernières technologies disponibles, la vie sous toutes ses formes en Arctique, le programme se veut d’envergure. Pour mettre en place cette ambitieuse mission, les organisateurs ont du passé par une campagne de financement participatif qui s’est, semble-t-il, déroulée comme prévu. Elle a réussi à combler 30 % du budget total de la mission dont 70 % ont été financés par des partenaires institutionnels et gouvernementaux comme le ministère Pêches et Océans Canada.

« L’Arctique est un écosystème sur lequel les changements climatiques auront un impact considérable. La fonte des glaces de mer permet des changements anthropiques qui auront un impact sur les espèces marines. »Équipe de l’expédition Glacialis

L’expédition Glacialis partira de l’archipel des Açores jusqu’à la mer de Baffin, parcourant une distance de plus de 4500 milles marins en 5 mois. Durant le périple, les spécialistes amasseront des sources de données sur les bélugas, les phoques, les morses et autres espèces. Les scientifiques comptent également prélever des échantillons afin de mesurer la pollution aux microplastiques. Ils entameront une sorte d’inventaire sur la pollution détectable visuellement.

Ces dernières années, les bouleversements climatiques ont mis l’Arctique sur les cartes. On sait que les impacts sur la région sont beaucoup plus importants que sur le reste de la planète fragilisant les écosystèmes et les communautés sur place.

« Cette première expédition ouvrira la voie à une surveillance plus poussée du passage du Nord-Ouest en 2022. »Équipe de l’expédition Glacialis

La fonte des glaces et l’activité humaine comme l’exploitation des hydrocarbures, la pollution sonore et la surpêche ont déjà des conséquences catastrophiques sur les espèces marines.

Les scientifiques de la mission espèrent développer des protocoles afin de créer le premier catalogue « visuel, thermique et acoustique » combiné de mammifères marins de l’Arctique.

À ce titre, les données rassemblées seront accessibles pour tous les experts des cétacés. « Nous partagerons et publierons nos données en ligne et collaborerons avec plusieurs instituts, communautés, universités, ONG, gouvernements, médias et industries pour encourager la science ouverte », précise-t-on.

« Les dispositifs acoustiques permettront la surveillance de la pollution sonore et la reconnaissance des espèces, indiquent les scientifiques. « L’utilisation de drones et de caméras thermiques est nouvelle en cétologie et ouvrira de nouvelles voies dans le domaine. »

Notons que c’est l’organisation helvétique baptisée Atlas, dédiée à la préservation du patrimoine naturel et culturel, qui est derrière cette expédition imaginée par le Français installé au Québec, Mathieu Marzelière, et de la Suissesse Virginie Wyss.

Ismaël Houdassine, Regard sur l'Arctique

Ismaël Houdassine est diplômé en journalisme de l’Université de Montréal. Il commence sa carrière comme reporter et journaliste culturel. Avant de rejoindre l’équipe de Radio-Canada, il a collaboré durant plusieurs années pour plusieurs médias, notamment l’Agence QMI et Le HuffPost.

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