Un « mois de l’Arctique » en Estonie pour promouvoir sa candidature au Conseil de l’Arctique

Le « mois de l’Arctique » en Estonie se déroule du 28 janvier au 28 février. (Ministère des Affaires étrangères)
Alors que l’Estonie a officiellement déposé sa candidature au Conseil de l’Arctique à titre de pays observateur, le gouvernement vient de lancer un « mois de l’Arctique ». Le pays dit souhaiter intégrer l’organisation internationale pour se joindre aux discussions sur le développement durable.

Organisé sous la houlette du ministère des Affaires étrangères estonien, l’événement se déroule du 28 janvier au 28 février. Pendant un mois, la population est conviée à divers rendez-vous sur le thème de l’Arctique.

« Les activités du mois thématique visent à montrer au public pourquoi tout le monde devrait s’intéresser à ce qui se passe dans l’Arctique et pourquoi il est également important que l’Estonie joue un rôle plus actif dans la résolution des problèmes de l’Arctique », a déclaré le gouvernement estonien par voie de communiqué.

Le Conseil de l’Arctique est un forum intergouvernemental qui se compose de huit États arctiques (Canada, Danemark, États-Unis, Finlande, Islande, Norvège, Suède, Russie) et six organisations internationales de peuples autochtones à titre de participants permanents.

« Avec ses connaissances, sa longue expérience de la recherche polaire et son approche inventive, l’Estonie a beaucoup à offrir au développement durable de l’Arctique. C’est pourquoi l’Estonie demande le statut d’observateur au Conseil de l’Arctique », a précisé le ministère.

Le drapeau national de l’Estonie flotte au-dessus du Parlement à Tallinn, la capitale du pays balte. (Ints Kalnins/Reuters)

Rappelons qu’un certain nombre d’États ont déjà un statut d’observateurs au Conseil de l’Arctique, c’est le cas notamment de la Chine, de l’Inde, de la France, de l’Allemagne et de la Pologne. Outre l’Estonie, la Tchéquie et l’Union européenne ont récemment également frappé à la porte de l’organisation.

« Comme l’Arctique est le lieu d’un changement climatique accéléré, les modifications de son régime climatique et de son écosystème ont un impact indirect sur la planète entière. »Ministère des Affaires étrangères de l’Estonie

Pays balte, l’Estonie – peuplée de 1,3 million de personnes – est située au nord de l’Europe. À ce titre, le pays considère être directement touché par les développements dans l’Arctique et revendique des « liens historiques » avec la région. « Les événements au nord du cercle arctique peuvent sembler lointains et étranges, mais la région appelée Arctique est en fait proche de l’Estonie à bien des égards », peut-on lire dans le communiqué.

Le gouvernement qui souhaite renforcer sa coopération avec les nations nordiques juge que les pays non arctiques proches de la région doivent aussi participer à son développement. Les membres du Conseil de l’Arctique se prononceront sur la candidature estonienne en 2021.

« En tant que voisin proche de l’Arctique qui ressent l’impact immédiat du changement climatique, l’Estonie a la responsabilité et la possibilité d’avoir son mot à dire sur la façon dont la région se développe et contribue à son développement durable. »Ministère des Affaires étrangères de l’Estonie

En attendant, l’Estonie rappelle son engagement pour l’Arctique, notamment en ce qui concerne la recherche.

« Les scientifiques estoniens étudient l’Arctique depuis des décennies et, pour les entrepreneurs, cette région rude présente des défis ainsi que des opportunités d’être parmi ceux qui peuvent offrir des solutions potentielles », a déclaré le ministère des Affaires étrangères.

Ismaël Houdassine, Regard sur l'Arctique

Ismaël Houdassine est diplômé en journalisme de l’Université de Montréal. Il commence sa carrière comme reporter et journaliste culturel. Avant de rejoindre l’équipe de Radio-Canada, il a collaboré durant plusieurs années pour plusieurs médias, notamment l’Agence QMI et Le HuffPost.

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