Du financement à la station de recherche au Nunavut pour favoriser la main-d’œuvre inuit

Ottawa a annoncé mardi un investissement de plus 33 millions de dollars afin de soutenir les opérations de la station de recherche dans l’Extrême-Arctique (SCREA), à Cambridge Bay, au Nunavut. Le financement sera versé à la société Nunavut Arctic Services afin qu’elle puisse ouvrir dès le printemps 2021 des appels d’offres à diverses sociétés inuit dans la prise en charge des besoins opérationnels du complexe scientifique.
Le gouvernement fédéral indique dans un communiqué de presse transmis aux médias que le processus d’appel d’offres s’adresse « exclusivement aux entreprises inuit enregistrées » dans le cadre d’un accord signé avec les officiels du territoire. De son côté, la compagnie Nunavut Arctic Services s’engage à employer de la main-d’œuvre 100 % autochtone, que ce soit pour les employés et les fournisseurs, mais aussi en ce qui concerne l’expertise professionnelle.
Même son de cloche pour la ministre des Services publics et de l’Approvisionnement, Anita Anand, qui explique que cet investissement a pour objectif d’encourager la participation des entreprises inuit à l’économie de la région. « Les services qui en découleront vont stimuler le développement de l’économie et de la capacité des entreprises et des particuliers inuit », a-t-elle déclaré.
Notons que c’est l’agence fédérale Savoir polaire Canada qui exploite la SCREA. Outre des laboratoires de recherche sur l’Arctique, le centre de recherche – dont la conception s’inspire de la culture et des traditions inuit – abrite des bureaux, un garage d’entretien, des salles d’entreposage de l’équipement, ainsi que des logements pour les scientifiques et les chercheurs invités.