La réconciliation est un grand enjeu aux élections fédérales canadiennes, dit un dirigeant inuk
Le président du principal organisme qui représente les Inuit au Canada estime que les progrès en matière de réconciliation sont en jeu dans l’élection fédérale du 20 septembre.
Natan Obed, qui préside l’Inuit Tapiriit Kanatami (ITK), compare ce scrutin à la campagne de 2005. La signature de l’accord de Kelowna avait été abandonnée quand le gouvernement libéral minoritaire de Paul Martin avait été remplacé par un gouvernement conservateur.
L’accord était un plan de cinq ans doté d’une enveloppe de 5 milliards de dollars pour améliorer la qualité de vie des Premières Nations et des peuples métis et inuit.
« On est au même stade qu’à l’époque, car on vient d’un budget fédéral qui prévoit un investissement sans précédent pour les Autochtones, soit 18 milliards de dollars sur cinq ans », dit-il.
Natan Obed a peur que l’histoire se répète et qu’un nouveau gouvernement ne fasse aucun effort pour mettre en œuvre la Déclaration des Nations unies sur les droits des peuples autochtones, pour protéger les langues autochtones ou encore pour lancer des mesures nationales destinées à mieux protéger les femmes et les filles autochtones qui sont victimes de violence.
M. Obed ne soutient aucun des partis politiques, mais il souligne que leur approche envers les Autochtones n’est pas suffisamment scrutée à l’occasion de cette campagne.
D’après les informations d’Olivia Stefanovich