Hockey sur glace : la participation de la Chine au tournoi masculin des JO remise en question
La question de la participation de la Chine au tournoi masculin de hockey sur glace des Jeux de Pékin « se pose vraiment » en raison de son niveau sportif insuffisant, a expliqué lundi à l’AFP le nouveau président de la Fédération internationale de hockey sur glace (IIHF), Luc Tardif.
« Cette question se pose vraiment, pour l’équipe masculine, pas pour l’équipe féminine. Il va y avoir des matchs de l’équipe de Chine qui seront supervisés par un responsable de l’IIHF et une décision sera prise ensuite », a indiqué le Franco-Canadien, élu samedi à la tête de l’IIHF.
« Voir une équipe se faire battre 15-0, ce n’est bon pour personne, ni pour la Chine, ni pour le hockey sur glace », a-t-il estimé.
Une décision sera prise « d’ici la fin du mois » d’octobre, a précisé celui qui dirige la Fédération française de hockey sur glace depuis 2006 et qui a succédé au Suisse René Fasel, en poste depuis 1994.
La Chine, qualifiée d’office en tant que pays hôte, occupe la 32e place du classement mondial, mais n’a pas disputé de rencontres en deux ans.
Elle doit affronter dans le groupe A le Canada, les États-Unis et l’Allemagne, des équipes qui devraient la dominer nettement.
« Si cela n’est pas possible pour la Chine, il faut un plan B et cela sera (décidé) par le classement avec la Norvège », a expliqué Luc Tardif.
La Norvège est la première nation non qualifiée parmi celles qui ont terminé fin août 2e des trois tournois de qualification olympique (Norvège 11e, Bélarus 14e, France 15e).
En ce qui concerne la participation des meilleurs joueurs de la planète évoluant dans la prestigieuse Ligue nationale de hockey (LNH), dont Connor McDavid et Alex Ovechkin, le nouveau patron du hockey mondial croit que « c’est en bonne voie ».
« Nous avons un accord de principe de la NHL, il faut maintenant finaliser avec l’association des joueurs de NHL et les autres parties prenantes. Le diable est dans les détails », a rappelé Luc Tardif, qui se veut toutefois optimiste.
« Il y a une volonté partagée, tout le monde a envie » que les joueurs de la LNH puissent disputer les JO de Pékin.
La ligue a donné son accord début septembre pour aménager une pause dans sa saison du 3 au 22 février pour permettre aux joueurs de faire le voyage en Chine.
En 2018, pour les Jeux de Pyeongchang, en Corée du Sud, elle avait refusé de le faire, contrairement à l’habitude prise depuis 1998, car la saison en aurait été trop perturbée et qu’elle aurait tiré peu profit d’une compétition organisée dans le marché sud-coréen, jugée trop modeste.