Crise de l’eau : prolongation de l’état d’urgence local dans le Nord canadien
Lors d’une réunion d’urgence mardi, les conseillers municipaux d’Iqaluit ont voté à l’unanimité pour prolonger de sept jours l’état d’urgence local en lien avec la crise de l’eau.
Celui-ci avait été voté une première fois lundi 11 octobre, après que de nombreux habitants se furent plaints d’une odeur de carburant qui émanait de l’eau du robinet et que la Ville en eut interdit la consommation.
La mesure a pour but de débloquer des financements pour notamment « soutenir la population vulnérable en dehors du soutien existant » et « d’appuyer les efforts de conformité, au besoin ».
Lors de la réunion, le maire, Kenny Bell, a rappelé que la situation pèse sur toute la population d’Iqaluit et a remercié les habitants de leur patience.
Le conseiller Kyle Sheppard a tenu à rassurer les Iqalummiut sur la présence d’eau embouteillée en quantité suffisante.
« Inutile de commencer à faire la queue tôt le matin et de se précipiter dans les points de distribution […] Vous économiserez du temps si vous attendez avant de venir. Il y a largement assez d’eau. »
Entre lundi midi et mardi, en fin de matinée, 137 000 litres d’eau supplémentaires avaient été livrés à la ville par les airs.
De nouvelles distributions de bouteilles d’eau auront lieu mardi entre 16 h 30 et 19 h 30, et le reste de la semaine entre 17 h et 20 h, sur les stationnements de l’École Nakasuk et de l’aréna des Jeux de l’Arctique.
Résultats des tests en attente
Mardi, la Ville continuait à vidanger les canalisations, une mesure plus longue que prévu qui pourrait se poursuivre dans la semaine.
La Ville a aussi lancé une évaluation environnementale qui consiste à prélever des échantillons du sol et de l’eau souterraine là où le réservoir a été contaminé. La date du résultat de ces tests n’est pas connue par Kenny Bell à l’heure actuelle.
Quatre ingénieurs qui ont travaillé à la conception du système de distribution des eaux de la ville devraient arriver d’ici mercredi. Ils sont chargés de trouver l’origine du problème lié au réservoir suspect.
Une première inspection visuelle n’avait rien donné. « Mais, il est évident qu’une minuscule fissure dans le béton peut échapper à l’œil nu », soutient le maire.
Des tests ont aussi été effectués dans le réservoir non contaminé pour s’assurer que tout respectait les normes. « Canadian North a en fait retardé son vol pour s’assurer que nos tests arriveraient à temps dans le sud. Nous devrions avoir une réponse d’ici demain, ce qui nous donnera une meilleure indication de ce que nous pourrons faire ensuite. »
Avec des informations de Jackie McKay et Mario De Ciccio