Dans le Grand Nord canadien, les conseillers municipaux de Yellowknife recevront une formation antiracisme

Les conseillers municipaux de la Ville de Yellowknife recevront une formation antiracisme, promet la mairesse Rebecca Alty, deux jours après qu’un conseiller a fait un commentaire jugé raciste. (Mario De Ciccio/Radio-Canada)
La mairesse de Yellowknife, Rebecca Alty, promet que les conseillers municipaux recevront une formation contre le racisme l’année prochaine. Cette décision survient après que le conseiller Neils Konge a comparé la politique ténoise de preuve vaccinale à la ségrégation raciale des Noirs.

En entrevue, mercredi, à l’émission The Trailbreaker, sur les ondes de CBC, la mairesse a fait savoir que cette formation devait initialement avoir lieu cet été, mais qu’elle a dû être reportée en raison de l’éclosion de COVID-19. La Ville souhaite aussi que ses conseillers reçoivent des formations culturelles.

« Comparer une règle de santé publique à une politique raciste est complètement inacceptable », a-t-elle écrit mardi sur Facebook. « Nous avons tous des opinions divergentes quant à la gestion de la pandémie, mais nos discussions doivent demeurer respectueuses et productives. »

Entre-temps, Rebecca Alty a assuré que la Ville continuerait de tenir pour responsables « les membres du conseil municipal qui font des commentaires comme celui-ci. Une plainte a été déposée au commissaire à l’intégrité de la Ville », dit-elle.

Lundi, alors que les conseillers municipaux discutaient de la possibilité d’exiger une preuve de vaccination dans les établissements de la Ville, le conseiller Niels Konge a comparé cette politique à l’époque de la séparation physique des Noirs fondée sur des critères raciaux.

Il a ajouté que les règlements du gouvernement des T.N.-O. liés à la pandémie avaient créé un « système de castes ».

À la suite de ces commentaires, l’organisme Black Advocacy Coalition a exhorté le conseiller municipal à s’excuser publiquement.

« Comparer un siècle de ségrégation raciale et une politique vaccinale excluant temporairement les personnes non vaccinées des établissements communautaires est inexact et mal informé », a écrit l’association dans un communiqué de presse.

Mardi soir, Neils Konge s’est excusé publiquement, admettant que sa comparaison était « inappropriée ».

« À l’avenir, je m’engage à continuer d’apprendre, de m’améliorer et de faire preuve de respect dans nos discussions », a-t-il assuré, dans un échange de messages textes.

Au mois d’octobre, le conseiller avait affirmé que la fermeture d’entreprises de la capitale ténoise en raison de l’éclosion de COVID-19 s’apparentait à la rafle des années 60, un commentaire à la suite duquel il s’est aussi excusé.

Radio-Canada

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