Bientôt deux mois sans eau potable à Iqaluit dans le Grand Nord canadien

La station d’épuration d’Iqaluit où un réservoir a été contaminé. (Radio-Canada)
Près de deux mois après avoir déclaré l’état d’urgence à cause de carburant trouvé dans son eau, la Ville d’Iqaluit et ses habitants n’ont toujours pas accès à de l’eau potable par l’aqueduc municipal.

Le maire d’Iqaluit, Kenny Bell, se dit contrarié, car, même si les résultats des analyses de l’eau de la ville sont négatifs depuis le 23 octobre, le gouvernement du Nunavut refuse de lever l’interdiction de la consommer.

Iqaluit a installé un système de surveillance des hydrocarbures, mais le territoire souhaiterait que la Ville en installe un deuxième et qu’elle construise un système de contournements des réservoirs souterrains de l’usine de traitement des eaux.

Si le maire concède que ce sont des étapes importantes pour prévenir de futurs problèmes, il ne pense pas qu’elles devraient empêcher la levée de l’ordonnance.

« Cela pourrait prendre trois semaines, un mois, voire deux mois, pour construire la dérivation à cause des pièces, du matériel et de la main-d’œuvre. Cela nécessite de prendre du temps que nous n’avons tout simplement pas. »Kenny Bell, maire d'Iqaluit

La Ville estime le coût des travaux pour remédier au problème à long terme à 130 millions de dollars et a demandé que le montant soit réglé par le gouvernement fédéral.

De l’eau en bouteille est distribuée aux résidents, mais le manque de personnel, qui était déjà un problème avant la crise, se fait encore plus sentir.

La Ville a dû fermer son gymnase, sa piscine et deux arénas pour réaffecter des travailleurs à cette tâche. « Nous offrons 32 $ de l’heure pour distribuer de l’eau, mais nous n’avons embauché que deux personnes », constate le maire. « Nous avons vraiment besoin de plus de personnel. »

La Ville a demandé de la main-d’œuvre supplémentaire au gouvernement du Nunavut, mais cette demande a été refusée parce que le territoire fait face aux mêmes difficultés en matière d’embauche.

Dans un communiqué, le ministère de la Santé du Nunavut affirme être toujours en train d’examiner les analyses de la qualité de l’eau. « Le ministère de la Santé travaille en étroite collaboration avec une tierce partie pour évaluer le rapport d’enquête sur le terrain de la Ville d’Iqaluit. »

Le ministère des Services communautaires et gouvernementaux du Nunavut n’a pas souhaité communiquer le nom de l’entreprise en question.

Avec les informations de La Presse canadienne

Radio-Canada

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