Vivre l’Arctique sous le dôme de la Satosphère à Montréal

Du 18 au 29 janvier, le dôme de la Satosphère à Montréal invite le public à vivre tout un voyage vers le Grand Nord avec -22.7°C, une expérience immersive au cœur du climat arctique.
Imaginée par la Société des arts technologiques [SAT], une pièce musicale qui se veut « multi-sensoriel » est inspirée de l’aventure du musicien Molécule dans le cercle polaire
Molécule est un producteur de musique électronique français, considéré comme le pionnier du style « électro nomade ». Après avoir passé 34 jours sur un chalutier en plein océan Atlantique pour son premier album, Molécule, est parti en expédition au Groenland afin de produire -22.7°C.
Compositeur, arrangeur, remixeur, Molécule – alias Romain De La Haye – expérimente avec la musique. Alchimiste des temps modernes, il fusionne sonorités électroniques et acoustiques pour un condensé musical électrogène. Né en 1979, Romain Delahaye se lance sous le pseudo Molécule dans le grand bain électro au tournant du siècle.
Ayant pris de plein fouet la vague du trip-hop anglais, il navigue pendant plusieurs années entre dub, électro et sonorités hip-hop. Au début des années 2010, il prend le large – au double sens de l’expression – et s’engage alors dans d’étonnants voyages en mer ou au Groenland, réalisant ensuite des disques avec la matière sonore collectée in situ.
La SAT indique que pour créer son œuvre, l’artiste a établi son camp de base dans un village inuit isolé du Groenland. « Il a fait de nombreux voyages vers des glaciers et des fjords, pour y capter des sons ambiants : les craquements des glaciers, le souffle de la banquise, le silence de la nuit polaire… Il a par la suite travaillé les sons et les a mixés entre eux pour créer des pièces musicales. »
Dans -22,7°C, le travail musical de Molécule est renforcé par l’expérience immersive du dôme, les créations visuelles de Dirty Monitor et une installation interactive qui réagit aux mouvements du public. « Les paysages sonores qui nous entourent sont comme des organismes vivants », précise la SAT. « Les sons percent une brèche dans le vernis de la réalité et nous emportent vers d’autres univers, loin sous la glace et haut dans le firmament, pour sentir la caresse d’une aurore boréale. »
D’une durée de 40 minutes, cette véritable « odyssée sensorielle dans le désert blanc » promet au public de découvrir les richesses auditives du Grand Nord.