Le Japon lorgne en direction de l’Arctique en se dotant d’un premier brise-glace de recherche
Alors que les hausses de températures ouvrent de nouvelles voies de navigations en Arctique, le Japon démontre un intérêt accru pour la région. Le pays est d’ailleurs en train de construire son premier brise-glace capable de mener des recherches scientifiques toute l’année.
Selon les informations fournies par la publication économique Nikkei, le brise-glace d’une longueur de 128 mètres et d’une capacité de 13 000 tonnes est construit par l’entreprise Japan Marine United. Cette dernière se base sur les plans conçus par l’Agence japonaise pour les sciences et technologies terrestres marines, un institut national public de recherche sur les sciences et technologies de la mer et de la terre.
« C’est le navire de recherche de classe mondiale que nous attendions », a déclaré au média Nikkei le chef par intérim du bureau du projet, Eisuke Akane. « Nous pourrons participer avec fierté à des projets d’observation internationaux. »
La mise en service du navire est prévue pour le printemps 2026. Il pourra accueillir un équipage de 99 personnes pendant 40 à 50 jours. Même si le Japon n’est pas une nation arctique, il est toutefois membre observateur au Conseil de l’Arctique, une organisation internationale composée des huit pays circumpolaires : la Russie, la Finlande, la Suède, les États-Unis (Alaska), le Canada, l’Islande, la Norvège et le Danemark (Groenland).
L’Arctique qui se réchauffe trois plus rapidement que le reste de la planète attire les convoitises de plusieurs pays. Avec ce brise-glace dont le coût de fabrication dépasse les 300 millions de dollars, le Japon espère mener ses propres missions scientifiques. Le pays du Soleil levant n’est pas le seul État situé loin du Grand Nord à s’intéresser à l’Arctique. L’Allemagne, la Chine et la Corée du Sud investissent également pour accroitre leur présence dans la région.
Avec les informations de Nikkei