23 personnes sont mortes de surdoses en 2023 au Yukon

La crise des opioïdes continue d’endeuiller le Yukon. (Getty Images/Stas_V)

La coroner en chef du Yukon affirme que 23 personnes sont décédées dans le territoire en 2023 en raison de la consommation de substances toxiques, et que tous ces décès, sauf un, sont survenus à Whitehorse.

La coroner Heather Jones a aussi affirmé, vendredi, que la consommation de substances aurait été un facteur intervenant dans trois décès depuis le début de cette année.

«J’exhorte tous les habitants du Yukon à rester conscients de l’urgence sanitaire liée à la consommation de substances à laquelle nous continuons d’être confrontés et à prendre des mesures pour y remédier de toute urgence», a indiqué Mme Jones dans un communiqué.

Le taux de mortalité dans le territoire en raison de surdoses, en 2023, était presque identique à celui de l’année précédente puisque la coroner a dénombré 24 décès liés à la consommation de drogues en 2022.

Sur les 23 décès de 2023, 20 d’entre eux impliquaient des opioïdes et 19 du fentanyl, précise Heather Jones. La cocaïne a été trouvée dans tous les cas, sauf deux, et l’alcool a également joué un rôle dans beaucoup de ces morts, mentionne-t-elle. Des benzodiazépines et du flurofentanyl ont été trouvés dans certains cas.

«Ces résultats montrent que la source de ces drogues illicites n’est pas uniforme et que les Yukonnais doivent être extrêmement prudents lorsqu’ils choisissent d’en consommer», indique Mme Jones.

Sur les 20 personnes décédées l’an dernier à cause des opioïdes, 13 étaient des hommes et 14 s’identifiaient comme des membres des Premières Nations. Elles étaient âgées de 20 à 65 ans, mais la coroner en chef maintient que les trentenaires étaient «les plus profondément touchés».

Heather Jones n’a pas donné de détails sur les trois personnes décédées depuis le début de l’année, car les résultats toxicologiques étaient en attente, mais elle assure que «les preuves confirment que la consommation de substances a contribué à ces décès».

Deux ans après la déclaration d’urgence

Les dernières statistiques sont publiées presque exactement deux ans après que le gouvernement du Yukon a déclaré une situation d’urgence en matière de consommation de substances dans le territoire, et cinq mois après qu’il a présenté sa stratégie pour faire face à cette crise.

Cette stratégie de 60 pages, créée par le gouvernement territorial en partenariat avec la GRC, le médecin hygiéniste en chef et le Conseil des Premières Nations du Yukon, a été présentée comme «un appel urgent à l’action», avec 43 recommandations pour faire face à la crise actuelle.

Certaines Premières Nations du Yukon ont également déclaré leurs propres urgences locales en matière de consommation de substances psychoactives.

Dans une déclaration écrite vendredi après-midi, la ministre de la Santé Tracy-Anne McPhee a qualifié les dernières statistiques de «profondément troublantes» et a affirmé que son gouvernement est déterminé à s’attaquer au problème «avec urgence et compassion».

«Nous comprenons la nature complexe de la dépendance et les effets dévastateurs d’un approvisionnement en drogues toxiques. Il est impératif que nous travaillions ensemble pour apporter un soutien et des solutions efficaces», écrit Mme McPhee.

«J’invite les Yukonnais à être vigilants et à faire preuve d’une extrême prudence face à cette offre de drogues toxiques.»

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