L’Arctique en proie à de fortes vagues de chaleur marine, révèle une étude
Durant les mois d’été, certaines régions du globe connaissent régulièrement des vagues de chaleur. Mais des scientifiques ont découvert que ce phénomène tend à se multiplier dans les zones arctiques.
Dans une récente étude publiée dans la revue Geophysical Research Letters, des chercheurs du National Centers for Environmental Information (NCEI) ont observé un nombre de plus en plus croissant de vagues de chaleur marines dans l’océan Arctique. Elles ont déjà un impact sur l’écosystème.
Notons qu’une vague de chaleur est une période de chaleur supérieure à la normale qui dure deux jours ou plus. Pour mener à bien leurs recherches, les scientifiques ont mesuré la température de la surface de la mer avec l’aide de données collectées par des bouées et des navires entre 1982 et 2011.
Selon les conclusions fournies par l’étude, les vagues de chaleur dans l’Arctique sont aussi fortes, voire plus, que celles des autres bassins océaniques. Le document a également mis en corrélation la température de la surface de la mer et la température de l’air, ce qui indique que les vagues de chaleur ont été plus fortes au cours des dernières décennies. « Ces observations correspondent au réchauffement climatique », précise le document.
Les experts ont aussi démontré une augmentation de l’intensité, de la durée, de la fréquence et de la couverture de zone des vagues de chaleur dans l’Arctique entre 1982 et 2020. Ils stipulent que la saison estivale dans l’Arctique s’est d’ailleurs allongée d’environ 28 jours au cours des deux dernières décennies et dure désormais jusqu’à la mi-septembre, alors qu’elle se terminait auparavant à la mi-août.
Des études antérieures effectuées dans d’autres bassins océaniques ont montré des impacts importants sur les écosystèmes marins tout au long de la chaîne alimentaire, du plancton aux mammifères marins, explique l’étude. « Comme la région arctique continue de se réchauffer plus de deux fois plus vite que le reste du globe, ce phénomène pourrait avoir un impact tout aussi important sur l’écosystème arctique », peut-on lire.