La Finlande ne perçoit pas de menaces russes immédiates à sa frontière, mais dit se préparer au pire

L’invasion jeudi de l’Ukraine sur plusieurs fronts par les troupes russes a mis sur la défensive les capitales européennes, en particulier les voisins nordiques de la Russie. Un haut responsable finlandais de la Défense a déclaré que même s’il ne voyait pas de menace militaire immédiate de la part de Moscou, les autorités doivent « toujours se préparer au pire ».
Dans un discours prononcé cette semaine lors d’un forum en ligne du Conseil de l’Atlantique Nord (OTAN), le secrétaire permanent du ministère de la Défense finlandaise, Esa Pulkkinen, a expliqué que les tensions ont fortement augmenté parmi les membres de l’OTAN, notamment chez les pays baltes : Estonie, Lettonie et Lituanie.
Il pointe du doigt les « intentions » de la Russie sur la région et l’installation de bases militaires permanentes au Bélarus. « Nous ne pouvons rien exclure », a ajouté le secrétaire permanent. M. Pulkkinen a d’ailleurs condamné toutes tentatives de la part du Kremlin de « modifier la carte de l’Europe ».
Notons que la Finlande et la Russie partagent plus de 1300 kilomètres de frontière commune. « Il n’y a aucune raison pour que notre voisin [la Russie] agisse contre nous comme avec l’Ukraine », a toutefois précisé le secrétaire permanent. Mais selon lui, l’intervention militaire de Moscou aura des impacts à « long terme » sur les relations de la Russie avec l’Europe et la Finlande.
La Finlande n’est pas membre de l’OTAN. Il demeure que depuis 2014, Helsinki entretient un partenariat étroit avec l’organisation en ce qui concerne les questions de sécurité dans l’Arctique et la mer Baltique. Le pays travaille également avec son autre pays voisin, l’Estonie, pour des opérations militaires ciblées.
Face aux menaces russes, M. Pulkkinen a déclaré que l’adhésion de la Finlande à l’OTAN devait rester une « possibilité ouverte ». Membre de l’Union européenne, le pays scandinave s’est joint aux sanctions imposées à Moscou.
À ce titre, Helsinki indique s’être aujourd’hui « mieux préparée » aux possibles contre-sanctions du Kremlin en réduisant sa dépendance aux approvisionnements énergétiques russes. « Nous sommes prêts à soutenir les sanctions pour l’avenir de l’Europe », a affirmé M. Pulkkinen.
Avec les informations de l’AFP et de l’U.S. Naval Institute