Sécurité de l’Arctique : le NORAD obtiendra-t-il ce qu’il lui faut dans le budget fédéral du Canada?

Dans le contexte de l’invasion russe en Ukraine, la concurrence entre les grandes puissances domine les discussions sur la sécurité mondiale. Mais les gouvernements successifs ont-ils permis au Canada de rester dans la course, surtout en ce qui concerne le Nord? (Eilís Quinn/Regard sur l’Arctique)
Le Commandement de la défense aérospatiale de l’Amérique du Nord (NORAD) assure la défense continentale de l’Amérique du Nord depuis plus de soixante ans, mais il doit être modernisé de façon urgente.
Pendant ce temps, la Russie et la Chine ont passé plus de 15 ans à investir massivement dans la technologie militaire et les infrastructures de l’Arctique; le Canada, lui, est à la traîne et son armée est privée de ressources.
Alors que l’invasion russe en Ukraine révèle les failles dans la capacité de défense du Nord canadien, le budget du 7 avril aura-t-il ce qu’il faut pour changer les choses?

Base des Forces canadiennes de Goose Bay, Terre-Neuve-et-Labrador Nous sommes à la mi-mars et la 5e Escadre Goose Bay, au Canada atlantique, bourdonne d’activité. Le Commandement de la défense aérospatiale de l’Amérique du Nord (NORAD), le commandement militaire intégré canado-américain responsable de la défense aérienne et de l’alerte maritime du continent, est affairé à l’opération Noble Defender.

Des bases de toute l’Amérique du Nord se sont jointes la 5e Escadre Goose Bay, au Labrador, notamment la base aérienne de Thulé, au Groenland, la station des Forces canadiennes Alert, au Nunavut, ainsi que les bases de Yellowknife, aux Territoires du Nord-Ouest, et de Whitehorse, au Yukon.

Noble Defender est en fait une série d’opérations qui ont lieu en moyenne de trois à quatre fois par an pour montrer la capacité du NORAD à répondre aux menaces d’aéronefs et de missiles de croisière en Amérique du Nord.

Le mois de mars a été choisi pour cette première édition de 2022, même dans les conditions arctiques les plus difficiles. Et à Goose Bay, il a été mis à l’épreuve au cours du week-end. Les tempêtes hivernales ont laissé jusqu’à 65 cm de neige dans certaines parties du Labrador, mais malgré cela et les vents violents, la 5e Escadre a pu garder les pistes ouvertes.

« C’est important de mener ces opérations pour confirmer notre capacité de déploiement dans le Nord », soutient le lieutenant-colonel Guy Parisien, commandant de la 5e Escadre Goose Bay. (Eilís Quinn/Regard sur l’Arctique)

« Nos équipes ont travaillé très fort pour garder l’aéroport ouvert, opérationnel et prêt à recevoir nos avions », affirme le lieutenant-colonel Guy Parisien, commandant de la 5e Escadre Goose Bay.

« Lorsque vous testez votre capacité à déployer vos forces, si vous pouvez le faire dans les conditions les plus difficiles, alors vous devriez également pouvoir le faire dans des circonstances idéales. C’est exactement pourquoi nous avons choisi cette période de l’année pour mener l’opération, quand les conditions météorologiques sont difficiles, pour prouver notre capacité à mener cela de façon continue », poursuit-il. 

L’opération de cette année consistait à simuler des menaces s’approchant des zones de défense aérienne du NORAD sur le continent, allant des missiles de croisière aux bombardiers stratégiques américains B-52 simulant une menace aérienne.

Un avion américain KC-135 Stratotanker ravitaille un avion canadien CF-18 Hornet pendant l’opération Noble Defender. En plus d’identifier les menaces et de tester la capacité de défense, l’opération a également démontré le transfert d’aéronefs menaçants alors qu’ils sont escortés entre les régions canadiennes et américaines du NORAD. (Navigant de première classe Joshua Hastings)

La planification de l’opération de cette année a commencé il y a plus de huit mois et n’est donc pas en réponse à l’invasion russe de l’Ukraine. Mais la guerre en Europe a ramené au premier plan les discussions sur la modernisation trop longtemps négligée du NORAD.

Profitant d’une pause de l’opération en mars, le major-général Eric Kenny, commandant de la région canadienne du NORAD, a cherché à rassurer les Canadiens sur le fait que ses militaires étaient prêts et capables de faire face aux menaces.

Il a souligné que puisque d’autres pays investissent dans de nouvelles technologies d’armement, il est impératif que le NORAD suive le rythme.

« J’ai des forces extrêmement professionnelles qui se consacrent à la mission, qui comprennent les besoins de sécurité et de défense de l’Arctique et qui sont prêtes à accomplir la mission si elles sont appelées », a déclaré Eric Kenny en entrevue à Regard sur l’Arctique.

« Cela dit, il est nécessaire d’examiner en permanence où sont nos infrastructures, quelles sont nos capacités en plus de la modernisation qui s’impose, car si on ne l’effectue pas, nous pourrions prendre du retard par rapport aux capacités de nos adversaires. »

« Le NORAD a été mis sur pied dans le contexte de la guerre froide et compte tenu de ce qui se passe actuellement avec la concurrence entre les grandes puissances, les besoins du NORAD et ses actions ont été renforcés », affirme le major-général Eric Kenny, commandant de la région canadienne du NORAD, photographiée ici (à droite) visitant des membres déployés de la 4e Escadre Cold Lake (Alberta) à Yellowknife, au cours de l’opération Noble Defender de cette année. « Il sera très important de nous assurer de maintenir sa pertinence à l’avenir. » (Cpl Connie Valin, Imagerie de la 4e Escadre)

Selon des experts de la défense, le Canada a déjà pris du retard et il reste à savoir si la classe politique a la volonté de faire le nécessaire pour rattraper le temps perdu.

« L’armée canadienne a fait des miracles avec peu de moyens, donc cela n’incite pas un politicien à dire : « On vous donne plus d’argent » », soutient Andrea Charron, experte en sécurité de l’Arctique et directrice du Centre d’études sur la défense et la sécurité de l’Université du Manitoba.

« Mais la guerre en Ukraine nous a ouvert les yeux et a fait réaliser qu’il y a des États qui utilisent la force meurtrière, que la Russie est en fait assez proche de nous dans l’Arctique, et que s’ils peuvent faire des choses indescriptibles en Ukraine, [on devrait peut-être prêter attention à] ce que le NORAD a dit au sujet de la Russie étant une menace proche et persistante. »

« Lorsqu’il s’agit de sécurité dans le Nord, il faut avoir une vision globale de l’Arctique », explique Sean Maloney, historien militaire et expert en armes nucléaires au Collège militaire royal du Canada. « Vous ne pouvez pas simplement penser à ce qui se passe dans l’Arctique canadien, vous devez aussi avoir en tête ce qui se passe en Norvège, dans les îles Aléoutiennes. » (iStock)
Les deux menaces les plus pressantes

Créé en 1958 pendant la guerre froide, le mandat du NORAD était de fournir une alerte et un contrôle aérospatiaux contre les menaces aériennes soviétiques. L’alerte maritime a été ajoutée au mandat en 2006.

À l’heure actuelle, un chapelet de stations radars à longue et à courte portée automatisées, appelé le Système d’alerte du Nord, s’étend à travers l’Arctique.

Les sites sont contrôlés et surveillés à distance par le NORAD à partir de la 22e Escadre à la base des Forces canadiennes de North Bay, où le Secteur de la défense aérienne du Canada surveille tout ce qui pénètre dans l’espace aérien canadien.

Cette carte montre les zones de défense aérienne du NORAD et une partie de sa distribution de radars. Selon l’accord de financement actuel, le Canada paie 40 % des coûts d’infrastructure du NORAD au Canada, tandis que les États-Unis couvrent les 60 % restants. Le Canada ne paie rien pour l’infrastructure du NORAD aux États-Unis. (Avec la permission du NORAD)

Cependant, les experts pointent depuis longtemps l’incapacité du système, construit entre 1986 et 1992, à suivre les nouvelles technologies d’armement.

« Le Canada a fait partie d’un système de dissuasion remontant à la guerre froide qui comprenait l’appareil de défense nord-américain comme le NORAD, puis nous avons eu l’OTAN, puis notre implication dans le maintien de la paix. Tout cela faisait partie de la présentation d’une posture dissuasive », affirme Sean Maloney, un historien militaire et expert en armes nucléaires au Collège militaire royal du Canada.

« Mais cette posture doit être maintenue pour rester crédible à la fois auprès de nos ennemis potentiels et de nos alliés. On n’a pas l’air crédible en continuant de faire voler des avions qui sont en fait des tas de ferraille », poursuit M. Maloney.

« Notre force pendant la guerre froide était de faire partie de cette vaste posture de dissuasion crédible. Mais cela connaît des ratés actuellement. »

Pendant ce temps, la Russie et la Chine, en plus d’investir massivement dans l’Arctique dans tous les domaines, que ce soit en matière d’industries ou d’infrastructures, continuent également de miser dans les technologies de défense et d’armement.

Les missiles de croisière à longue portée et les armes hypersoniques développées par la Russie et la Chine sont les deux menaces les plus pressantes qui posent des problèmes de défense pour le NORAD.

Quand ils sont lancés, les missiles de croisière à longue portée passent près du sol sur un itinéraire préprogrammé et ont ce qu’on appelle la « cartographie du terrain », ce qui augmente considérablement leur degré d’exactitude et leur précision et les rend plus difficiles à détecter. 

Cette illustration montre comment un missile de croisière à longue portée lancé depuis un navire de guerre peut être programmé pour atteindre une cible donnée. (Golden Sikorka/iStock)

« Les radars au sol que nous avons actuellement dans l’Arctique ne peuvent pratiquement pas détecter les missiles de croisière à longue portée », affirme James Fergusson, un expert du NORAD et directeur adjoint du Centre d’études sur la défense et la sécurité à l’Université du Manitoba.

« Avant, les bombardiers russes transportant des missiles de croisière auraient eu à s’approcher ou à entrer directement dans les territoires du nord de l’Arctique, et nous aurions eu le temps de les intercepter avec des avions de combat avant qu’ils ne larguent leurs missiles de croisière », poursuit-il.

« Mais maintenant, avec les missiles de croisière à longue portée, ils peuvent être lancés beaucoup plus tôt et plus haut depuis l’océan Arctique. »

Le développement par la Russie d’armes hypersoniques est une autre préoccupation majeure.

Les armes hypersoniques voyagent au moins cinq fois plus vite que le son et échappent à la détection et aux systèmes de défense actuels.

Cette photo d’archives de 2018 montre le président russe Vladimir Poutine (cinquième à partir de la gauche) visitant le centre de contrôle de la défense nationale russe le 26 décembre pour superviser le test de lancement du missile hypersonique Avangard. (Mikhail Klimentyev/SPUTNIK/AFP via Getty Images)

«Les missiles hypersoniques sont principalement conçus pour vaincre les défenses antimissiles balistiques, explique James Fergusson. Ils sont équipés de senseurs et donc, si quelque chose s’approche pour les intercepter, ils peuvent esquiver le tout. » 

Le gouvernement russe a confirmé qu’il mettait la technologie en production en 2018, mais le Canada n’a toujours pas de plan en place advenant le déploiement de tels missiles contre le territoire canadien.

« Les armes hypersoniques sont extrêmement difficiles à détecter et à contrer en tant que telles. Nous travaillons en étroite collaboration avec le département américain de la Défense dans des travaux de recherche et de développement pour relever ces défis », a déclaré le ministère canadien de la Défense dans une réponse par courriel, nous référant à la Déclaration commune du Canada et des États-Unis sur la modernisation du NORAD de 2021.

« Nous reconnaissons pleinement que le rythme rapide d’évolution des menaces et des solutions est un des défis les plus criants auxquels la sécurité et la défense nord-américaines sont confrontées », poursuit le ministère canadien de la Défense.

« Une stratégie de recherche et de développement solide et collaborative et de nouvelles approches pour tirer parti des atouts du Canada et des États-Unis en matière d’innovation sont essentielles pour atteindre ces objectifs dans les années à venir », peut-on lire.

Selon la députée conservatrice Kerry-Lynne Findlay qui est responsable de la Défense dans le cabinet fantôme de l’opposition officielle à Ottawa, il est inacceptable que le gouvernement libéral actuel n’ait pas fait d’investissements plus solides en défense pour suivre le rythme d’évolution de l’environnement géopolitique.

« Les capacités dont nous disposons sont vieillissantes, elles ne sont pas assez bonnes », affirme Mme Findlay, ajoutant que la souveraineté du Canada dans l’Arctique doit être plus qu’un mot à la mode.

« [Cette souveraineté], il faut l’affirmer. Nous devons la déclarer. Nous devons la défendre. Et nous devons montrer, en matière d’intelligence, de capacité et d’investissements, que nous sommes un partenaire fiable. »

La supériorité décisionnelle à l’ère de la concurrence des grandes puissances
« La seule chose qui persiste depuis [la création du NORAD en] 1958, c’est la vigueur avec laquelle les membres de nos forces et de nos nations ont défendu nos pays et je pense que c’est la partie durable de l’accord du NORAD », affirme le lieutenant-colonel Guy Parisien, le commandant de la 5e Escadre Goose Bay. Sur la photo, des militaires canadiens et américains opérant à partir de la BFC Goose Bay dans le cadre de l’opération Noble Defender en mars 2022. (Eilís Quinn/Regard sur l’Arctique)
Bien que de nombreuses discussions sur le NORAD se soient concentrées sur la nécessité d’un système radar moderne, d’autres initiatives incluent une approche plus holistique de la défense continentale nord-américaine qui englobe la technologie, l’intelligence artificielle, une meilleure intégration des divers commandements américains et canadiens et la capacité de surveiller les menaces spatiales, aériennes, terrestres, maritimes et sous-marines.

« Pour aller de l’avant, nous devons continuellement examiner notre connaissance du domaine, ce qui nous donne la maîtrise de l’information, la sécurité de l’information et, finalement, la supériorité décisionnelle d’une manière intégrée à l’échelle mondiale, où ce que nous faisons ici en Amérique du Nord est lié à ce qui se passe en Europe et au Moyen-Orient », dit le major-général Kenny.

« Nous ne vivons plus dans un monde où les conflits régionaux n’ont pas de répercussions ailleurs dans le monde. Avec la concurrence des grandes puissances que nous voyons en ce moment, il est plus important que jamais que nous soyons intégrés dans cette approche avec notre plus grand allié au sein de l’OTAN, à mesure que nous avançons. »

Ce que le Canada fait bien

Selon Andrea Charron, l’investissement du Canada dans la détection radar à longue portée au-delà de l’horizon, permettant de repérer une cible à très longue distance (plus loin que la courbure de la Terre), est un exemple de ce que le pays fait bien.

Toutefois, poursuit-elle, les types d’investissements massifs nécessaires pour permettre, par exemple, à l’intelligence artificielle d’interpréter les données et le type d’infonuagique nécessaire pour mieux partager les informations avec les alliés et les partenaires restent politiquement difficiles à vendre. La culture politique de plus en plus partisane empêche les Canadiens d’avoir ce genre de conversations nationales, d’après elle.

« Nous avons besoin de ressources pour investir dans des choses que le grand public ne verra pas nécessairement et que les politiciens ne peuvent pas montrer du doigt », affirme Mme Charron.

« Vous dépensez beaucoup pour la dissuasion dans l’espoir de ne jamais en avoir besoin. Nous n’avons pas été bons pour avoir des discussions ouvertes et honnêtes avec le public canadien, mais nous sommes vraiment à une étape de l’environnement stratégique mondial où nous devons être résilients. »

Une enveloppe dans le budget fédéral?

En août 2021, le ministre de la Défense nationale de l’époque, Harjit Sajjan, et le secrétaire à la Défense des États-Unis, Lloyd James Austin III, ont publié une déclaration commune sur la poursuite de la modernisation du NORAD « dans les années à venir » afin de mieux détecter, dissuader et répondre aux menaces ou à l’agression contre l’Amérique du Nord.

Depuis l’invasion de l’Ukraine par la Russie, le gouvernement canadien a fait une série d’annonces en matière de défense, notamment le lancement de négociations pour remplacer les chasseurs CF-18 vieillissants du pays par des F-35, et a promis d’importantes dépenses de défense dans le budget du 7 avril qui comprendront la modernisation du NORAD et le renforcement de la présence du Canada dans l’Arctique.

Et le mois dernier, la ministre canadienne de la Défense, Anita Anand, a déclaré que les options qu’elle avait présentées au cabinet avant le budget du 7 avril incluaient une augmentation des dépenses de défense du pays à plus de 2 % du PIB.

La ligne directrice de l’OTAN est de 2 % et le Canada dépense actuellement 1,39 %.

Une photo d’archives de la ministre des Finances et vice-première ministre du Canada, Chrystia Freeland. Elle dépose son budget fédéral le 7 avril. (Sean Kilpatrick/La Presse canadienne)

James Fergusson espère voir un financement continu sérieux pour soutenir les types de technologies qui doivent être mises en ligne pour que le NORAD suive le rythme de l’évolution des menaces mondiales, ainsi que pour tenir compte des types de redondances de système nécessaires pour assurer sa sécurité.

« Au Canada, nous pensons trop que la modernisation du NORAD ne concerne que le système d’alerte du Nord et de nouveaux avions de combat, mais c’est beaucoup plus et beaucoup plus important que cela », affirme-t-il.

Sean Maloney dit qu’il aimerait également voir une augmentation des investissements dans les infrastructures du Nord, des brise-glaces à la surveillance, pour rendre l’Arctique canadien plus résistant même aux menaces dites de « zone grise » ou hybrides.

« C’est une question de souveraineté canadienne parce que tout, de l’exploration scientifique aux opérations environnementales par d’autres pays dans l’Arctique à proximité du territoire canadien, peut constituer une menace si cela leur donne des informations que nous n’avons pas nous-mêmes et que nous ne sommes pas capables d’obtenir nous-mêmes parce que nous n’avons pas les ressources. »

Le risque de devenir un maillon faible

Les experts en défense soulignent que le Canada ne fait l’objet d’aucune menace militaire immédiate et qu’il est important de ne pas être alarmiste lorsque l’on discute des problèmes de sécurité du pays.

Après des années de sous-investissement dans l’armée, une discussion sérieuse est de mise pour éviter que la vulnérabilité du Canada mette en péril ses partenaires, disent-ils.

« La priorité de tous les gouvernements est de défendre le Canada d’abord, l’Amérique du Nord ensuite, puis d’aider le reste du monde », souligne Andrea Charron.

« Avant, nous avions l’habitude d’envoyer les Forces armées canadiennes dans le monde en pensant que c’est ainsi que vous protégez l’Amérique du Nord. Mais le Canada doit s’assurer de faire réellement des choses pour protéger l’Amérique du Nord ici, parce que nous sommes en train de devenir un maillon faible pour nos alliés et voisins. »

Contactez Eilis Quinn à eilis.quinn@radio-canada.ca

Traduit de l’anglais par Mathieu Gobeil, Regard sur l’Arctique. Consultez la version originale en anglais ici.

Eilís Quinn, Regard sur l'Arctique

Eilís Quinn est une journaliste primée et responsable du site Regard sur l’Arctique/Eye on the Arctic, une coproduction circumpolaire de Radio Canada International. En plus de nouvelles quotidiennes, Eilís produit des documentaires et des séries multimédias qui lui ont permis de se rendre dans les régions arctiques des huit pays circumpolaires.

Son enquête journalistique «Arctique – Au-delà de la tragédie » sur le meurtre de Robert Adams, un Inuk de 19 ans du Nord du Québec, a remporté la médaille d’argent dans la catégorie “Best Investigative Article or Series” aux Canadian Online Publishing Awards en 2019. Le reportage a aussi reçu une mention honorable pour son excellence dans la couverture de la violence et des traumatismes aux prix Dart 2019 à New York.

Son reportage «Un train pour l’Arctique: Bâtir l'avenir au péril d'une culture?» sur l'impact que pourrait avoir un projet d'infrastructure de plusieurs milliards d'euros sur les communautés autochtones de l'Arctique européen a été finaliste dans la catégorie enquête (médias en ligne) aux prix de l'Association canadienne des journalistes pour l'année 2019.

Son documentaire multimedia «Bridging the Divide» sur le système de santé dans l’Arctique canadien a été finaliste aux prix Webby 2012.

En outre, son travail sur les changements climatiques dans l'Arctique canadien a été présenté à l'émission scientifique «Découverte» de la chaîne française de Radio-Canada, de même qu'au «Téléjournal», l'émission phare de nouvelles de Radio-Canada.

Au cours de sa carrière Eilís a travaillé pour des médias au Canada et aux États-Unis, et comme animatrice pour la série «Best in China» de Discovery/BBC Worldwide.

Twitter : @Arctic_EQ

Courriel : eilis.quinn@radio-canada.ca

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