Grève à la mine Raglan, un des plus grands employeurs du Nunavik
Les 630 travailleurs syndiqués de la mine Raglan, au Nunavik, dans le nord du Québec, ont déclenché une grève générale illimitée la fin de semaine dernière.
Au cœur du litige figure « le recours accru à la sous-traitance de la part de la mine Raglan à des conditions moindres », explique le Syndicat des Métallos dans un communiqué.
Les employés qui font du navettage, dont environ 200 de l’Abitibi-Témiscamingue, dénoncent eux aussi leurs conditions de travail et exigent de meilleurs salaires.
La semaine dernière, les travailleurs syndiqués ont voté pour un mandat de grève lors d’assemblées organisées à Québec, Rouyn-Noranda, Laval, Mont-Joli, Bonaventure, Gaspé et Raglan.
Selon le représentant syndical Harold Arsenault, le syndicat et la partie patronale ont eu une ultime rencontre vendredi dernier en présence d’un médiateur, mais sans succès.
« L’employeur a demandé la conciliation du ministère [du Travail]. On s’est présentés pour une dernière ronde de négociations. Nous, on avait donné un cadre minimal : « Si vous n’acceptez pas ce qu’il y a là, les gens vont sortir. » On avait un mandat de grève qui nous avait été donné par les membres à 97,5 % à la suite de nos rencontres d’assemblée. Il y a la sous-traitance. C’est sûr qu’il y a du monétaire aussi », ajoute M. Arsenault.
Il rappelle que la convention collective des employés qui font du navettage est échue depuis un mois.
La mine à l’arrêt
La mine Raglan a suspendu ses activités au Nunavik jusqu’à nouvel ordre en raison de la grève générale.
Une démobilisation du site a été annoncée et les employés devaient rentrer chez eux.
Toutefois, un nombre réduit de travailleurs restent sur place pour maintenir les activités essentielles et pour assurer l’intégrité des lieux.
Le vice-président de la mine Raglan, Pierre Barrette, s’est dit « déçu du retrait du syndicat de la table de négociations compte tenu de l’arrivée récente d’un conciliateur indépendant et de l’ouverture dont l’entreprise a fait preuve pour bonifier la proposition de départ ».
Selon l’employeur, l’offre globale déposée il y a trois semaines plaçait ses employés parmi les mieux rémunérés de l’industrie minière. L’entreprise dit garder la porte ouverte à la négociation.