Ottawa rejette la demande d’urgence de Baffinland pour la mine Mary River, au Nunavut

Le ministre fédéral des Affaires du Nord, Daniel Vandal, a rejeté la demande temporaire de l’entreprise Baffinland d’accroître la production de minerai de fer à la mine Mary River d’ici au 31 décembre 2022. (Justin Tang/La Presse canadienne)
Le ministre fédéral des Affaires du Nord, Daniel Vandal, a rejeté la demande temporaire de l’entreprise Baffinland d’accroître la production de minerai de fer à la mine Mary River, dans le nord de l’île de Baffin, d’ici la fin de 2022.

Le 26 mai, dans un ultime effort pour poursuivre sa production, Baffinland a demandé au bureau du ministre Vandal qu’une ordonnance d’urgence lui soit accordée pour extraire et transporter six millions de tonnes de minerai de fer d’ici la fin de l’année.

Depuis 2018, l’entreprise a reçu l’autorisation temporaire de faire passer sa production annuelle de 4,2 millions de tonnes à six millions. Ce permis a toutefois expiré le 31 décembre 2021 et Baffinland affirme ne pas avoir été en mesure de demander une prolongation de ce permis plus tôt en raison de la pandémie.

Cette décision survient environ deux semaines après que la Commission du Nunavut chargée de l’examen des répercussions (CNER) eut pris la décision de s’opposer au projet d’expansion de la mine Mary River. Cette recommandation très attendue a été émise à l’issue d’un processus de révision de quatre ans. Elle doit être examinée par le ministre Daniel Vandal, qui déterminera si le projet ira de l’avant.

Au cours des dernières années, la Commission du Nunavut chargée de l’examen des répercussions a été engagée dans un long processus de révision pour achever son examen environnemental de la deuxième phase du projet d’expansion. (Matisse Harvey/Radio-Canada)

Selon le ministère des Affaires du Nord, Daniel Vandal encourage Baffinland à suivre le processus habituel d’examen de la CNER.

« Il est très important que toutes les parties collaborent pour protéger les moyens de subsistance et pour limiter les impacts sur les employés et sur les entrepreneurs tout en respectant les droits des Inuit et des Nunavummiut », a indiqué le porte-parole du ministère des Affaires du Nord, Ryan Cotter, dans un échange de courriels.

Le responsable des communications de Baffinland, Peter Akman, indique quant à lui que le ministre Daniel Vandal a suggéré de rencontrer des représentants de Baffinland et l’Association inuit de Qikiqtani (QIA), qui représente les Inuit de l’est du Nunavut, « pour finaliser le plan destiné à rendre le projet viable en 2022 et dans un avenir prévisible ».

« Nous nous attendons à avoir ces discussions aussi rapidement que possible et à régler tous les problèmes dans l’intérêt de la totalité des parties prenantes », a-t-il poursuivi. L’entreprise espère encore parvenir à une entente pour continuer à transporter six millions de tonnes de minerai par année.

Le 26 mai, Baffinland a affirmé qu’elle devra cesser sa production dès que l’extraction de 4,2 millions de tonnes de minerai sera atteinte et qu’elle devra mettre à pied plus de 1300 employés, dont 209 travailleurs inuit, si sa demande est refusée.

Radio-Canada

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