Une proportion « plus élevée que jamais » d’élèves en immersion en C.-B. et au Yukon

L’organisme Canadian Parents for French se réjouit de la croissance observée en Colombie-Britannique et au Yukon, mais indique qu’il reste du travail à faire pour offrir un programme d’immersion à chaque élève qui veut apprendre le français. (Radio-Canada)

Le pourcentage d’élèves en immersion française n’a jamais été aussi élevé en Colombie-Britannique et au Yukon, se félicite l’organisme de promotion du bilinguisme Canadian Parents for French (CPF).

Au cours de l’année scolaire 2021-2022, plus de 53 000 élèves étaient inscrits dans un programme d’immersion française en Colombie-Britannique, soit 9,72 % des élèves dans les écoles publiques de la province.

Au Yukon, près de 900 des élèves ont participé à un programme d’immersion française au cours de la dernière année scolaire, ce qui représente 15,41 % des élèves dans les écoles publiques du territoire.

Nous félicitons les districts scolaires […] qui ont trouvé des moyens d’accroître la disponibilité de l’immersion française dans leurs communautés, dit Nancy Taylor, présidente de CPF de la Colombie-Britannique et du Yukon, dans un communiqué. Dans certaines régions, cela signifie que des centaines d’élèves de plus peuvent s’inscrire en immersion française maintenant par rapport à il y a quelques années. 

Des performances inégales en Colombie-Britannique

En Colombie-Britannique, c’est dans la région de l’île de Vancouver et de la côte que la proportion a été la plus élevée, avec 15 % des élèves inscrits en immersion française en 2021-2022. La région de Thompson-Okanagan a également enregistré un niveau plus élevé que la moyenne provinciale, avec 10,92 % d’élèves en immersion française.

Par contre, la région du Nord-Est affiche le taux le plus faible de la province, avec 6,76 % de ses élèves en immersion française. Le taux de la région de la vallée du bas Fraser, qui comprend Vancouver, est également inférieur à la moyenne provinciale, se situant à 8,89 %, selon CPF.

L’organisme note que, bien que le pourcentage d’élèves en immersion française n’ait jamais été aussi élevé, le nombre réel d’inscriptions dans la province a légèrement diminué au cours de la dernière année scolaire, avec 189 élèves en immersion française de moins que l’année précédente.

Cette baisse s’inscrit dans la tendance observée au cours de l’année scolaire 2020-2021, lorsque la pandémie a créé des problèmes d’accessibilité et de participation qui ont contribué à la première baisse du nombre d’inscriptions en immersion française en 20 ans, explique Canadian Parents for French.

Encore du travail à faire

Le directeur général de CPF de la Colombie-Britannique et du Yukon, Jason Howe, applaudit la croissance observée dans plusieurs régions de la province, mais indique qu’il y a encore du pain sur la planche, étant donné que les niveaux ne sont pas constants dans toute la Colombie-Britannique. « Il y a encore du travail à faire pour offrir des programmes d’immersion française à chaque élève qui veut apprendre, » dit-il.

On sait qu’il y a des listes d’attente dans plusieurs districts, rappelle-t-il. Ce ne sont pas des nouveaux problèmes, mais ce sont des problèmes qu’on voit encore. Il y a un manque d’espace dans certains districts scolaires, il y a une pénurie d’enseignants qui peuvent [enseigner] en français. Alors, c’est quelque chose [qu’on doit travailler].

Par exemple, Canadian Parents for French constate qu’à Vancouver, le district scolaire comptant le plus d’élèves en immersion française, il y a près de 500 élèves de moins inscrits dans le programme qu’il y a cinq ans, malgré les listes d’attente annuelles.

Jason Howe estime que le recrutement en dehors de la province, la formation de plus d’enseignants francophones dans les universités de la Colombie-Britannique et l’aide aux nouveaux enseignants dans les communautés sont des pistes de solution à ce problème.

Nos familles veulent voir des progrès sur ces questions, affirme-t-il.

De son côté, la ministre de l’Éducation de la Colombie-Britannique, Jennifer Whiteside, affirme travailler avec ses homologues fédéraux sur la façon de recruter plus d’enseignants de langue française.

Avec des informations d’Amélia MachHour

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