Hommages à la reine Élisabeth II dans le Nord canadien

Lors de sa visite à Iqaluit le 4 octobre 2002, la reine Élisabeth II a été accueillie par des résidents dans les rues de la ville (archives). (Paul Chiasson/La Presse canadienne)
Après le décès de la reine Élisabeth II, les réactions se multiplient dans les trois territoires canadiens.

Au Yukon, où la reine s’est rendue en 1959 avec le prince Philip, le premier ministre Sandy Silver dit avoir appris son décès avec « une profonde tristesse ». Selon lui, « Sa Majesté a consacré une grande partie de sa vie au service public et à l’aide aux Canadiens, et son héritage sera à jamais reconnu dans l’histoire du Canada ».

Il mentionne la visite du couple royal à Whitehorse, « un moment spécial pour beaucoup » et pour lequel les « Yukonnais s’étaient rassemblés avec enthousiasme ». Il invite également les Yukonnais qui souhaiteraient rendre hommage à la reine à signer le livre de condoléances sur Internet, ou en personne au bureau du commissaire du Yukon, mais de ne pas apporter de fleurs ni de cadeaux à la maison Taylor.

Sandy Silver, le premier ministre du Yukon, et Angélique Bernard, la commissaire du Yukon, ont signé ensemble le livre de condoléances le 8 septembre à Whitehorse. (Jackie Hong/Radio-Canada)

En mémoire de Sa Majesté, au lieu de fleurs ou de cadeaux, les Yukonnais sont encouragés à faire du bénévolat ou à faire des dons à des organismes de bienfaisance locaux.Sandy Silver, premier ministre du Yukon

À la maison Taylor, la commissaire du Yukon Angélique Bernard souligne le « lien durable et profondément ancré » que la reine avait su créer avec les Canadiens. « Son affection sincère pour notre pays et ses habitants allait au-delà de son rôle de souveraine. Les Canadiens reconnaissent cette parenté sincère et lui ont rendu la pareille avec beaucoup d’affection et d’admiration. Nous partageons avec les autres peuples du Commonwealth la profonde tristesse que nous inspire sa disparition », a-t-elle dit.

Aux Territoires du Nord-Ouest, la première ministre Caroline Cochrane a déclaré que « Sa Majesté a consacré sa vie à rendre le monde meilleur ». Elle a rappelé qu’Élisabeth II est venue deux fois au territoire et que, lors de sa première visite en 1970, elle avait soutenu le développement du Nord, mais à la seule condition qu’il soit guidé par ceux qui y vivent.

Son homologue du Nunavut, le premier ministre P.J. Akeeagok, évoque dans un communiqué la perte « d’une figure emblématique » dont le règne « symbolise le service au Commonwealth et le dévouement à la Couronne ».

Bien que la relation entre les Inuit et la Couronne n’a pas toujours été facile, Sa Majesté était respectée depuis longtemps par nos aînés.P.J. Akeeagok, premier ministre du Nunavut

Au-delà des condoléances des différents leaders, certains habitants du Nord se souviennent eux aussi de la reine et des interactions, apparemment anodines, qu’ils ont pu avoir avec elle comme Joy Suluk, une habitante d’Arviat au Nunavut.

« Elle restera ma reine pour toujours »

Elle confie avoir vu une photo de la reine pour la première fois lorsqu’elle était enfant, en 1963. Dès cet instant, elle s’était promis de la rencontrer un jour. Il lui aura fallu attendre plusieurs décennies. En 1994, la reine a fait escale à Rankin Inlet. Joy Suluk n’a pas manqué sa chance et s’est envolée d’Arviat pour y exposer son artisanat pendant la visite royale.

Joy Suluk pose devant sa collection d’objets à l’effigie de la reine Élisabeth II, à Arviat, au Nunavut. (Kate Kyle/CBC)

Son travail de couture a tellement impressionné la reine, que celle-ci a fait acheter une courtepointe et des coussins. Depuis cette rencontre, Joy Suluk a commencé à collectionner toutes sortes d’objets et de souvenirs relatifs à la reine Élisabeth II.

Elle confie qu’à l’annonce du décès de la souveraine, elle était sous le choc, « le coeur brisé », incapable de trouver ses mots en anglais pour qualifier sa peine. « Je l’ai toujours admirée, respectée et j’ai suivi son règne. Elle restera ma reine pour toujours », a-t-elle mentionné.

Avec des informations de Jackie McKay, Jackie Hong et Lawrence Nayally

Radio-Canada

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