Nouveau souffle pour les francophones dans le Grand Nord canadien
Dans le sud des Territoires du Nord-Ouest, l’Association franco-ténoise du Sud et de l’Ouest (AFTSO) remplace désormais l’Association franco-culturelle de Hay River. L’AFSTO a pour mandat de se stabiliser avant de proposer une programmation à un plus large public vivant en dehors de Yellowknife.
Après quelques années difficiles pour tenter de recruter des membres au conseil d’administration de l’ancienne Association franco-culturelle de Hay River, l’espoir est revenu dans le sud des T.N.-O.
Lors de sa première assemblée générale, le 26 février dernier, l’Association franco-ténoise du Sud et de l’Ouest, qui englobe désormais Hay River, Fort Smith et la région du Dehcho, n’a pas eu de mal à attirer des francophones, raconte la directrice Mila Benoit.
« On a dû faire élire les membres parce qu’il y avait plus de personnes intéressées à participer au Conseil d’administration qu’il n’y avaient de postes. »
Elle explique que depuis 2019, il y avait une volonté d’étendre les activités dans d’autres zones que Hay River, où l’organisme est basé.
Mme Benoit affirme que dans la prochaine année, son rôle consistera surtout à solidifier l’association avant de pouvoir se lancer sur cette voie.
« Par le passé, il y a eu des périodes où il n’y avait pas nécessairement d’employés, dit-elle, puis avec un gros roulement, ça fait que la mémoire organisationnelle s’est un petit peu étalée sur plein de tableaux différents. Donc, mon rôle va être de remettre tout en commun et gérer la capacité de l’organisme d’un point de vue administratif pour qu’on soit vraiment solide. »
Par la suite, la directrice explique qu’elle souhaite étendre les activités de l’association vers la région du sud et du Dehcho. Cette année, elle vise une activité tous les deux mois à l’extérieur de Hay River, en plus des activités organisées dans cette ville.
Volonté d’établir un centre culturel communautaire
Dans un deuxième temps, une fois que tout est mis en place, des projets plus à long terme, qui ont pu faire l’objet de discussions par le passé, devraient apparaître.
Sur ce dernier point, elle précise que le projet, contrairement à celui de Yellowknife, ne serait pas nécessairement centré autour de la communauté francophone, mais consisterait plutôt à « faire des partenariats avec d’autres personnes de la ville en dehors de la francophonie pour rendre ça possible. »
« J’ai l’impression qu’il y aurait peut-être un petit peu moins de barrières, mais en même temps c’est sûr que dans tous gros projets, il y a beaucoup de discussions à avoir, beaucoup de demandes de financement à faire. »
L’AFTSO a aussi développé des partenariats récemment : l’un avec la Fédération franco-ténoise (FFT) pour que le rôle du coordinateur jeunesse (Jeunesse TNO) soit divisé en deux et qu’une partie soit prise en charge à Hay River, et l’autre, avec le Conseil de développement économique des Territoires du Nord-Ouest (CDETNO).
Ils permettront à l’AFTSO d’avoir un deuxième employé, chargé du développement communautaire. Une bonne nouvelle pour Mme Benoit qui précise que c’est la première fois que l’association aura deux employés à temps plein pour s’occuper de la programmation.
« Je pense que c’était vraiment un défi par le passé parce qu’un employé pour veiller à toute la réalisation des activités, c’est vraiment beaucoup [de travail]. »
Si les prochains mois seront chargés pour l’AFTSO, Mila Benoit dit pouvoir compter sur son expérience de la francophonie, comme ancienne trésorière de l’AFCHY, puis responsable du développement économique au CDETNO, pour mener ces projets à bien.