Réactions positives à l’abandon de l’obligation vaccinale aux Jeux d’hiver de l’Arctique

Des athlètes rassemblés à Hay River pour la cérémonie de clôture des Jeux de 2018. Les Jeux de Wood Buffalo seront les premiers tenus depuis le début de la pandémie. (Marco De Ciccio/Radio-Canada)
Les premières réactions sont positives à la suite de l’annonce par les organisateurs des Jeux d’hiver de l’Arctique d’abandonner l’obligation vaccinale pour les participants. Les dirigeants réfutent toutefois l’idée que la première ministre de l’Alberta Danielle Smith ait influé sur cette décision.

Ces réactions surviennent alors que la première ministre de l’Alberta a indiqué, lundi, avoir demandé aux Jeux d’hiver de l’Arctique de considérer l’abandon de l’obligation vaccinale, l’une de ses priorités, dans un échange entourant une demande de subvention, comme sa province accueillera cette compétition.

Or, le président du comité international des Jeux d’hiver de l’Arctique, John Rodda, est sans équivoque : « Aucun gouvernement individuel n’a [imposé] de politique. »

Le président affirme qu’une telle décision représente un long processus étant donné que ces Jeux rassemblent des délégations de nombreux pays, provinces ou régions.

La santé et la sécurité des athlètes et de tous ces gens étaient notre préoccupation principale.John Rodda, président, comité international des Jeux d'hiver de l'Arctique

John Rodda indique que les discussions se poursuivent auprès de la société hôte de Wood Buffalo pour prendre toutes les précautions sanitaires nécessaires que ce soit des stations de désinfection, l’obligation du port du masque ou des zones d’isolement.

« Une bonne nouvelle »

Le directeur de l’Aboriginal Sport Circle du Yukon, Gaël Marchand, se réjouit pour sa part que l’obligation vaccinale ait été mise de côté pour ces prochains Jeux.

« Ça peut être un problème selon les familles, les préférences, et ce qui s’est passé. Donc c’était juste un obstacle administratif de plus qui se présentait à nous. C’est bien qu’ils l’aient enlevé, c’est une chose de moins. »

Le saut sur les jointures est l’une des épreuves les plus populaires aux Jeux de l’Arctique. (Marco De Ciccio/Radio-Canada)

Le directeur affirme que la décision n’aura pas un très gros impact sur son équipe, puisque la plupart des athlètes et des accompagnateurs sont vaccinés. Le Yukon, rappelle-t-il, a un fort taux de vaccination au sein de sa population. « Mais on sait que dans les coachs, les personnels de mission, ça posait des problèmes pour certains. Maintenant, il n’y a plus de problèmes. »

Pour Albert Netser de Rankin Inlet, au Nunavut, cette décision survient trop tard et il demande aux organisateurs de prendre les mesures nécessaires pour rectifier le tir. Ses deux filles n’ont pas pu participer aux événements de qualification en raison de l’obligation vaccinale qui était en place. Ainsi, elles ne font pas partie de l’équipe du Nunavut pour l’instant, mais il croit primordial qu’elles aient maintenant une chance de participer.

« Quelle belle occasion de pouvoir participer aux Jeux d’hiver de l’Arctique! Et quand on parle d’occasion, pour les gens du Nord, les Nunavummiut qui ont moins la chance de participer à des sports organisés ou à de grands événements et peu de voyage, et qu’on leur empêche l’accès en raison d’une obligation vaccinale, on parle d’un impact sur toute la communauté! »

Des athlètes du Nunavut arrivent à Hay River. (Marco De Ciccio/Radio-Canada)

Le père de famille croit qu’il s’agit d’une question de santé mentale et de bien-être pour ces jeunes qui ne comprennent pas nécessairement tous les aléas administratifs en jeu.

Le président John Rodda affirme que certaines délégations ont modifié leurs qualifications pour accommoder ces jeunes qui en étaient exclus jusqu’ici, mais que ces décisions appartiennent à chaque équipe, et non pas au comité international.

« Nous n’imposons pas de politique aux délégations. Chaque région peut mettre en place sa propre politique, nous ne leur disons pas quoi faire. Nous retirons simplement la politique globale », conclut John Rodda, qui doit rencontrer ses homologues au cours des prochains jours à Vancouver pour discuter de l’organisation des Jeux.

Avec les informations d’Anna Desmarais et Kate Kyle

Claudiane Samson, Radio-Canada

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