À l’ouest de la baie d’Hudson, la population d’ours polaires connaît un déclin brutal
Les ours polaires à l’ouest de la baie d’Hudson au Canada, à la limite sud de l’Arctique, continuent de mourir en grand nombre, selon une nouvelle étude gouvernementale. Les femelles et les oursons souffrent particulièrement des changements climatiques.
En 2021, des chercheurs ont effectué un relevé aérien au-dessus de l’ouest de la baie d’Hudson, où se trouve Churchill, au Manitoba, connue comme lacapitale mondiale de l’ours polaire
. Les chercheurs ont estimé la population actuelle d’ours à 618. C’est plus d’un quart de moins qu’en 2016, date de la dernière enquête, dont l’estimation était de 842 ours.
Les recherches ont été menées dans le cadre d’un partenariat entre le gouvernement du Nunavut et celui du Manitoba.
Ce sont les espèces d’ours au sujet desquels nous avons toujours prédit que les changements climatiques les perturberaient
, affirme l’auteur principal de l’étude, Stephen Atkinson, qui étudie les ours polaires depuis plus de 30 ans.
Les chercheurs reconnaissent que la concentration de décès chez les jeunes ours et les femelles dans l’ouest de la baie d’Hudson est alarmante.
La glace disparaît
Depuis les années 1980, le nombre d’ours dans la région a diminué de près de 50 %, ont constaté les auteurs. La glace essentielle à leur survie est en train de disparaître.
Les ours polaires dépendent pourtant de la glace de l’Arctique qui leur permet de chasser les phoques, notamment.
Mais comme l’Arctique s’est réchauffé deux fois plus vite que le reste du monde en raison du changement climatique. La mer se fissure plus tôt dans l’année et met plus de temps à geler durant l’automne.
De nombreux ours polaires qui vivent dans l’Arctique ont donc moins de glace pour vivre, chasser et se reproduire.
La nourriture manque pour les jeunes ours
Les jeunes ours ont besoin d’énergie pour grandir et ne peuvent pas survivre à de longues périodes sans nourriture suffisante. Même les femelles se fatiguent pour trouver de la nourriture et n’ont plus assez d’énergie pour allaiter et élever leur progéniture.
La capacité des ours polaires de l’ouest de la baie d’Hudson à se reproduire est appelée à diminuer, a soupiré l’auteur principal de l’étude. Vous avez tout simplement moins de jeunes ours qui survivent et deviennent adultes
, explique-t-il.
Avec les informations de Associated Press