Nouvelle étude pour déterminer les causes du déclin des saumons dans le fleuve Yukon

Jusqu’à 500 saumons seront munis d’un émetteur radio pour mener à bien cette étude sur leur déclin. (Photo fournie par le Département de la pêche et de la chasse de l’Alaska)
L’Alaska lance une nouvelle recherche pour suivre le nombre de saumons quinnat afin de déterminer les causes du déclin de cette population de poissons au printemps. Cette étude pourrait s’étendre au Yukon.

Cette semaine, le Comité bilatéral du fleuve Yukon, un comité qui regroupe des membres du Canada et des États-Unis dans un effort pour préserver les populations de saumon, s’est rencontré à Anchorage pour discuter de l’avenir des saumons du fleuve.

Durant leur migration, l’une des plus longues migrations de saumon du monde, des dizaines de milliers de saumons semblent disparaître chaque année. En 2022, seuls 11 000 saumons quinnat ont traversé la frontière du Yukon. Ce nombre est nettement inférieur au minimum international de 42 500 poissons afin d’assurer la survie de l’espèce.

Les stocks de saumons quinnat dans le fleuve Yukon inquiètent les observateurs depuis de nombreuses années. Ici, des saumons en fin de migration sont photographiés à la passe migratoire du barrage hydroélectrique de Whitehorse. (Claudiane Samson/Radio-Canada)

Le projet de recherche vise donc à déterminer ce qui peut causer la mort des saumons qui nagent vers le Yukon.

Jusqu’à 500 saumons seront munis d’un émetteur radio près de la station de sonar situé à l’embouchure du fleuve Yukon. À partir de là, des tours de surveillance seront installées le long du fleuve jusqu’à la frontière canado-américaine. Ces tours seront en mesure de déterminer précisément l’emplacement de ces saumons.

« L’idée, c’est de surveiller si les poissons parviennent à la frontière. Et sinon, où se situe le problème », explique le chercheur au département de la Pêche et de la Chasse de l’Alaska Zachary Liller.

Des échantillons de tissu seront également prélevés sur les poissons, souligne-t-il en ajoutant qu’il sera possible de déterminer par la suite s’il s’agit de saumons nés au Canada ou aux États-Unis.

« Au cours des cinq à six prochains mois, nous serons en discussion avec le département de la Pêche et de la Chasse de l’Alaska pour voir quelles sont les possibilités pour [une participation du] Canada », assure le président canadien du comité bilatéral du fleuve Yukon, Steve Gotch. Mais ce seront les Premières Nations qui auront le dernier mot, dit-il.

Les Premières Nations auront un rôle clef à jouer afin de décider si oui ou non nous poursuivons nos efforts en amont du bassin versant du fleuve Yukon cette saison.Steve Gotch, président canadien du comité bilatéral du fleuve Yukon

Des études concurrentes

Les chercheurs de l’Alaska étudient également l’impact d’un parasite, l’ichthyophonus, sur la mort des saumons. Il s’agit d’une étude qui se fera en parallèle de l’autre, mais Zachary Liller indique qu’il y a des tensions entre les deux recherches.

« Il n’y a malheureusement aucun moyen de confirmer la présence de l’ichthyophonus sans tuer le poisson et ceux qui sont munis d’un émetteur doivent pouvoir survivre », dit-il.

Ces deux études ne peuvent donc pas être regroupées, note le chercheur, mais le fait qu’elles surviennent au même moment et dans la même région va permettre de combiner les informations afin de tirer des conclusions sur les raisons entourant la mort d’autant de saumons.

Avec les informations de Julien Gignac

Radio-Canada

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