Le projet de recherche vise donc à déterminer ce qui peut causer la mort des saumons qui nagent vers le Yukon.
Jusqu’à 500 saumons seront munis d’un émetteur radio près de la station de sonar situé à l’embouchure du fleuve Yukon. À partir de là, des tours de surveillance seront installées le long du fleuve jusqu’à la frontière canado-américaine. Ces tours seront en mesure de déterminer précisément l’emplacement de ces saumons.
« L’idée, c’est de surveiller si les poissons parviennent à la frontière. Et sinon, où se situe le problème », explique le chercheur au département de la Pêche et de la Chasse de l’Alaska Zachary Liller.
Des échantillons de tissu seront également prélevés sur les poissons, souligne-t-il en ajoutant qu’il sera possible de déterminer par la suite s’il s’agit de saumons nés au Canada ou aux États-Unis.
« Au cours des cinq à six prochains mois, nous serons en discussion avec le département de la Pêche et de la Chasse de l’Alaska pour voir quelles sont les possibilités pour [une participation du] Canada », assure le président canadien du comité bilatéral du fleuve Yukon, Steve Gotch. Mais ce seront les Premières Nations qui auront le dernier mot, dit-il.
Les Premières Nations auront un rôle clef à jouer afin de décider si oui ou non nous poursuivons nos efforts en amont du bassin versant du fleuve Yukon cette saison.Steve Gotch, président canadien du comité bilatéral du fleuve Yukon
Des études concurrentes
Les chercheurs de l’Alaska étudient également l’impact d’un parasite, l’ichthyophonus, sur la mort des saumons. Il s’agit d’une étude qui se fera en parallèle de l’autre, mais Zachary Liller indique qu’il y a des tensions entre les deux recherches.
« Il n’y a malheureusement aucun moyen de confirmer la présence de l’ichthyophonus sans tuer le poisson et ceux qui sont munis d’un émetteur doivent pouvoir survivre », dit-il.
Ces deux études ne peuvent donc pas être regroupées, note le chercheur, mais le fait qu’elles surviennent au même moment et dans la même région va permettre de combiner les informations afin de tirer des conclusions sur les raisons entourant la mort d’autant de saumons.
Avec les informations de Julien Gignac