Le trafic maritime à blâmer pour le déclin des narvals au large de Baffin
Il n’y aura presque plus de narvals dans un secteur situé au nord-est des côtes de l’île de Baffin à cause du trafic maritime venant de la mine de fer de Mary River, prédit un nouveau rapport.
Le rapport a été publié par la Commission des mammifères marins de l’Atlantique Nord et la Commission mixte Canada-Groenland sur la conservation et la gestion du narval et du béluga.
Selon ce document, l’augmentation du trafic maritime est de loin la cause la plus probable de la décroissance de la population de narvals dans le Tasiujaq, un passage maritime au nord-est de l’île de Baffin où le mammifère migre chaque été de la baie de Baffin.
Les chasseurs inuit se plaignent d’une grande baisse de la population de narvals dans la région, un fait corroboré par des observations aériennes.
Baffinland Iron Mines, le propriétaire de la mine, dit qu’il existe d’autres facteurs pouvant expliquer ce déclin, comme les conditions de glace changeantes, les prédateurs et la migration naturelle.
Le rapport soutient qu’il n’existe aucune preuve permettant de conclure que le déplacement des narvals est causé par les changements climatiques ou des prédateurs.
Baffinland dit que l’entreprise n’a pas été invitée à partager ses recherches avec les auteurs du rapport. Elle déplore que le rapport ne considère pas non plus d’autres activités comme celles du petit port de Pond Inlet.
L’entreprise précise qu’elle a mis en place plusieurs mesures visant à réduire les répercussions du trafic maritime, notamment en diminuant la vitesse de navires et en utilisant un système de convois.
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